Le régime, après les lauriers tressés par la communauté internationale pour le succès des différents Sommets internationaux de Tana, n’en finissait pas de verser dans l’autosatisfaction. Mais cette euphorie n’a duré qu’un temps et il a été très vite rattrapé par la réalité du quotidien. Il doit maintenant résoudre des problèmes qui, s’il ne trouve pas de solutions immédiates, risquent de provoquer une tourmente pouvant l’emporter.
Un régime qui a fini de manger son pain blanc
Les bénéfices tirés sur le plan intérieur des différents événements internationaux de ces derniers mois n’ont finalement pas eu l’impact escompté. L’autosatisfaction affichée par le régime n’est plus de mise après la gravité des problèmes auxquels il doit faire face. Le délestage auquel il ne trouve pas de solutions immédiates est en train de ruiner un crédit qu’il croyait avoir établi auprès de l’opinion publique. Les conditions climatiques tiennent certes une place importante dans cette crise traversée par la Jirama, mais on dit que c’est une vulgaire question de gros sous qui empêche le ravitaillement en carburant des usines thermiques de la société nationale. Le Premier ministre, rapporte-t-on, a décidé de prendre les choses en main. Pour le moment, il n’arrive pas à débloquer une situation qui ne fait qu’empirer. L’opposition qui semble totalement muette ne joue plus son rôle de contre-pouvoir. Elle ne canalise pas ce mécontentement qui est en train de monter lentement mais sûrement. L’atmosphère qui règne en ce moment est de plus en plus malsaine et les efforts faits par la presse favorable au régime pour présenter ce dernier sous un jour favorable semblent pour l’instant vains. Une partie de la presse malgache est en train de mettre en lumière des affaires éclaboussant la classe dirigeante. Tous ces lièvres levés par certains de nos confrères contribuent à fragiliser un régime tout puissant. Ce dernier a fini de manger son pain blanc, il doit maintenant affronter les difficultés.
Patrice RABE