C’est un code de la communication mal voté que le monde de la presse a découvert hier matin. Il ne manquait aucune des voix des partisans du régime pour adopter cette loi extrêmement controversée. Les dix-huit parlementaires qui l’ont fait passer et les trois courageux qui ont écouté la voix de leur conscience paraissaient bien esseulés dans un hémicycle déserté par l’écrasante majorité de ses membres. Le code devait absolument être adopté et cela s’est réalisé car le régime le voulait. Mais on peut s’interroger sur la valeur de la pratique. Le règlement de l’Assemblée ne s’y oppose pas, mais les observateurs ne peuvent s’empêcher de faire remarquer son incongruité. L’étape suivante est son passage à la H.C.C pour contrôle de constitutionnalité. On attendra avec intérêt le verdict de cette institution. La nouvelle a été accueillie sans surprise par la presse qui prévoyait cette issue. Ce vote est survenu le jour du discours de l’ambassadeur de France lors de la réception du 14 juillet. SEMme Voulan-Aneini a rappelé la nécessité de certaines valeurs, notamment celles de la démocratie ne pouvant être séparées de l’existence d’une presse libre et responsable.
La France victime d’un terrorisme aveugle. Ce fut un véritable carnage. Le camion conduit par un Franco-Tunisien de 31 ans a foncé aveuglément sur la foule qui venait d’assister au spectacle du feu d’artifices tiré sur la grande Avenue, appelée « promenade des Anglais » à Nice. Les promeneurs ont été fauchés par le mastodonte qui a parcouru 2 km avant que la police n’abatte son conducteur. 84 personnes ont été tuées et de nombreux blessés, certains gravement atteints, ont été accueillis dans les hôpitaux de la ville. Parmi les victimes, on compte de nombreux enfants. Toute la France a été traumatisée par le drame qui survient après les tueries de Charlie Hebdo et du Bataclan. Le président François Hollande, lors de son adresse à la nation, tout en assurant les familles touchées par ce drame de sa compassion, a réaffirmé la position très ferme de la France face au terrorisme. Les dirigeants des grandes nations du monde ont tenu à apporter leur soutien au peuple français. Toutes les nationalités ont été atteintes. Parmi elles, il y eut des Malgaches. Les responsables de la lutte antiterroriste avaient affirmé que la France devait s’habituer à l’idée qu’il y aurait encore d’autres attentats après ceux de Charlie Hebdo et du Bataclan. Aujourd’hui, ils prouvent la justesse de leur prévision. Les Français doivent maintenant vivre avec cette épée Damoclès suspendue sur leur tête.
Teresa May, Premier ministre du Royaume-Uni de l’après Brexit. Elle a damé le pion à ses deux rivales, pourtant poids lourds du parti conservateur. Teresa May devient à 59 ans Première ministre britannique. Elle est la deuxième femme après Margaret Thatcher à occuper ce poste. On la compare volontiers à la Dame de fer au caractère ferme. Mais, on affirme aussi qu’elle en diffère par la manière d’arrondir les angles. Elle a la lourde tâche de négocier au mieux la sortie de son pays de l’Union Européenne. Elle a surpris tout le monde en nommant Boris Johnson, l’ancien maire de Londres.
Le pays est peut être entré dans une zone de turbulences après les événements de ces derniers semaines. Le rappel par des membres de la communauté internationale de certaines réalités est un signe qui ne trompe pas. La tension est palpable, mais le régime n’en a cure. Il a ses vérités et il s’y tient.
Patrice RABE