
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Lantosoa Rakotomalala, l’a annoncé hier dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Industrialisation en Afrique.
L’Etat affiche une volonté politique de soutenir une industrialisation croissante à Madagascar tout en s’alignant à la politique de développement industriel de l’Afrique en tant que pays membre de l’Union Africaine. Un cadre servant à développer les zones industrielles, a été entre autres, mis en place, sans oublier la mise en œuvre du programme ODOF (One District, One Factory), qui consiste à développer des industries à l’échelle des districts tout en contribuant au développement économique inclusif. En outre, un accord de partenariat a été conclu entre le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, d’une part, et le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), de l’autre, afin de développer le tissu industriel dans le pays.
Étalé sur 25 ha. Et ce n’est pas tout, « des industries stratégiques viennent d’être lancées tout récemment, pour ne citer que l’industrie pharmaceutique Pharmalagasy, la renaissance de l’industrie sucrière à Brickaville et l’ouverture de la minoterie de l’Océan Indien qui fabrique de la farine selon les normes internationales. Notre vision est de produire localement les besoins en consommation courante de la population malgache en promouvant l’industrialisation régionale et en stimulant l’achat des produits locaux via le label « Malagasy Ny antsika », et ce, en partenariat avec le SIM. Ce qui permettra de réduire progressivement les importations des biens alimentaires », a expliqué le ministre de tutelle, Lantosoa Rakotomalala, lors de la célébration de la Journée de l’Industrialisation en Afrique hier au ministère des Affaires étrangères. A cette occasion, elle a également annoncé qu’un parc de transformation agro-industrielle sera prochainement mis en place dans la région Atsimo-Andrefana, afin de soutenir toujours l’industrialisation dans le pays. « Il s’agit d’un parc étalé sur une superficie de 25 ha, et qui sera instauré dans la commune rurale de Betsinjaka. En tout, six communes rurales seront touchées par ce projet d’envergure qui sera financé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce modèle a déjà été réalisé par celle-ci au Sénégal », a-t-elle poursuivi.
Intégration régionale. En outre, le ministre de tutelle a fait savoir que des centres de collectes des produits locaux seront installés au niveau des districts. La transformation de grains secs, de maïs, de manioc et des produits de la pêche, sera ainsi promue. « Ce parc industriel sera également viabilisé. En effet, il y aura des zones d’habitation et des sites réservés au commerce. L’alimentation en énergie sera étudiée avec le ministère en charge de l’Energie et des Hydrocarbures. Plusieurs industries ont déjà manifesté leur intérêt pour ce projet. Un business forum se tiendra d’ailleurs du 01 au 03 décembre 2020 à Toliara pour identifier toutes les opportunités d’investissements dans cette région », a-t-elle enchaîné. En revenant sur la célébration de la Journée de l’industrialisation en Afrique, le thème choisi pour cette année est axé sur « l’Industrialisation inclusive et durable à l’ère de l’accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) et du Covid-19 ». « Madagascar a déjà signé cet accord en 2015 mais l’on n’a pas encore ratifié. En effet, toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé, vont d’abord étudier les menaces et les opportunités de cette intégration régionale qui est au fil du temps incontournable », d’après toujours le ministre Lantosoa Rakotomalala. Un appui des institutions internationales comme l’ONUDI et le FIDA n’est pas en reste pour soutenir le programme d’industrialisation du pays et renforcer le développement de chaînes de valeur industrielles régionales.
Navalona R.