Plus de 20 000 têtes de bovins ont été dérobés depuis le mois de janvier jusqu’à maintenant, et 60% de la population vivent dans la pauvreté totale, dans la région de Melaky. Ce qui ressort d’un rapport de l’Association des intellectuels de la Région de Melaky, lors d’une conférence de presse, hier à Antanimena. Selon eux, le phénomène « dahalo », faisait rage aussi dans cette partie Nord-Ouest de la Grande Ile, notamment, dans trois districts de cette région, à savoir, Maintirano, Antsalova et Morafenobe. Et ce, malgré le « dina, tsy mipoly », instauré dans la région de Melaky il y a quelques années déjà. Des villages pratiquement dévastés par une quarantaine d’hommes armés jusqu’aux dents. « Toute la population vit actuellement dans la terreur, dans cette partie de l’Ile, car presque tous les jours, il survient toujours une attaque, dans un tel ou tel village. Les bandits, quanit à eux, ne se contentent pas seulement de s’approprier des bovins, mais pillent et mettent le village à feu et à sang. Du coup, les villageois apeurés, quittent leurs domiciles et s’offrent un abri de fortune dans les champs » selon, M. Zanakoto Jean Chrisostome, président de l’Association. « Ces “ dahalo “ ne se cachent plus et lancent l’invasion, même en plein jour. Les habitants les connaissent tous mais n’osent pas les appréhender, de peur de leur vengeance » indique-t-il. Cette association de la Région de Melaky continue de dire que les zones où ces brigands conduisent les bovins volés sont connues telles que Betsipolo, Ankondromena et Antanimbaribe. Même les forces de l’ordre ne se risquent pas d’y poursuivre les voleurs. C’est en quelque sorte le repaire des bandits, des endroits enclavés et difficilement accessibles. Ces intellectuels du Melaky, lancent alors un appel au secours à l’endroit des différents organes de l’Etat, pour que des mesures soient prises immédiatement.
Mike L.