
La région Océan Indien entend pérenniser la surveillance régionale des pêches en voulant mettre en place un centre régional dédié.
Une réponse coordonnée. C’est à ce titre que le plan régional de surveillance des pêches (PRSP) contribue à relever l’enjeu de taille, aussi bien pour l’économie que pour la sécurité alimentaire régionale, que constitue la pêche dans l’Océan Indien. Ce mécanisme de la coopération régionale, soutenu depuis une quinzaine d’années par l’Union européenne, démontre son efficacité par des résultats tangibles et palpables. En tout, le plan a permis de « contrôler 723 navires en mer, de constater 137 infractions et de procéder au déroutement au port de 21 bateaux. » A cela s’ajoutent « 41 missions aériennes permettant de contrôler 545 navires » ; l’échange de « près de 8 millions de données de suivi des navires par satellite » ou encore les formations techniques qui ont été bénéficiées aux « 240 inspecteurs des pêches et 49 observateurs ». Ces surveillances ont été effectuées dans le cadre d’un « total de 65 patrouilles régionales organisées » dont « 12 dans le cadre du programme ECOFISH » et « certaines avec le concours de la Région Réunion à travers le programme INTERREG V. »
Pérennisation
Le dernier comité de pilotage du plan régional de surveillance des pêches (PRSP) a été organisé à Maurice les 25 et 26 août derniers. L’événement constituait une opportunité de faire le bilan de la lutte coordonnée contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) mais surtout de poser les jalons de la pérennisation dudit plan. Soit, la mise en place d’un centre régional dédié spécialement à la surveillance des pêches. « Il nous revient de préparer l’institutionnalisation du PRSP et décider de sa continuité à travers la création d’un Centre Régional de Coordination pour le Suivi, le Contrôle, la Surveillance et l’Observation des Pêches », souligne Edgard Razafindravahy, Secrétaire général de la COI. Cet organisme a ainsi vocation de « maintenir et développer les acquis du PRSP dans la durée. » Le secrétaire général de la COI de continuer « ce Centre doit devenir un véritable moteur d’action régionale, garant de notre souveraineté partagée et de la protection durable de nos ressources halieutiques. […] La perspective de la création d’un Centre régional constituera une avancée stratégique majeure, appelée à consolider et à amplifier notre réponse collective face aux défis qui nous interpellent ».
José Belalahy