
De grands projets s’annoncent pour les routes d’Antananarivo. Vu l’ampleur des dégradations, le ministère des Travaux Publics vient en renfort pour la réhabilitation. Mais les travaux ne se limiteront pas à de simples réfections.
Les députés d’Antananarivo n’ont pas mâché leurs mots. « La population de la Capitale souffre du mauvais état des routes, surtout avec la lenteur des interventions. Certaines ressources sont gaspillées pour la réhabilitation de routes, qui se dégradent très vite à cause des problèmes d’évacuation d’eau ». Tels sont les propos des députés des six arrondissements de la Capitale, et de ceux de Tanà Avaradrano et Atsimondrano, lors d’une rencontre avec les responsables auprès du ministère des Travaux Publics, hier. En effet, la situation est devenue si grave que ce département ministériel intervient, même si ses attributions ne devraient concerner que les routes nationales. C’est d’ailleurs pour cette même raison que le ministre Roland Ratsiraka a invité les parlementaires d’Antananarivo, pour une présentation de la situation actuelle et pour une concertation. Il s’agit d’une grande première qui marque une redevabilité et une étroite collaboration entre pouvoir exécutif et pouvoir législatif.
Travaux. 5 milliards d’Ariary ont déjà été alloués pour les travaux de réhabilitation des rues de Tanà, jusqu’ici. D’après le ministre des Travaux publics, la Banque Mondiale est prête à fournir 2 millions USD ; et l’Union Européenne 500 000 Euros, pour la réhabilitation des dégâts des fortes pluies dans la Capitale. Certes, le processus va durer des mois, avec les appels d’offre obligatoires et la saison de pluies qui risque de se prolonger. Mais certains travaux sont déjà en cours. « Le prochain chantier concernera le tunnel d’Ambanidia. Les travaux débuteront lundi prochain et dureront deux mois. Dans ce cadre, la circulation sera coupée dans ce tunnel, la nuit du 20 mars 2015, pour la pose d’échafaudages ; mais reviendra à la normale dès le lendemain », a informé le ministre.
Embouteillages. Un autre grand projet est également en vue pour désengorger les rues de Tanà. Suite à la demande du Gouvernement, une étude est actuellement effectuée par la BADEA (Banque arabe pour le développement en Afrique). « Il faut des solutions aux intersections, créer des parkings pour le stationnement des véhicules, élargir les sens des routes à grande circulation et créer des passerelles pour les piétons. Ces mesures s’imposent à moins de créer une autre ville et déplacer une partie de la population », a noté l’expert de la BADEA. Bref, si la Banque s’est engagée à faire cette étude, il faut en espérer autant pour les financements des grands travaux à faire.
Antsa R.