Ceux qui ont regardé la retransmission télévisée du défilé militaire du 14 juillet sur l’avenue des Champs-Elysées ont été impressionnés par la magnificence du spectacle. La France a tourné une page, et même si la menace de la Covid-19 n’est pas totalement écartée, le pays a retrouvé une certaine confiance en l’avenir, et c’est à travers ses forces armées qu’il l’a exprimée. À Madagascar, cette foi en l’avenir, a été exprimée lors de la célébration de la fête nationale à la résidence de France par son représentant devant un cercle restreint d’invités.
Relations au beau fixe entre la France et Madagascar
La célébration du 14 juillet à Madagascar s’est déroulée dans un format restreint cette année car la situation sanitaire l’exigeait, la menace de la Covid-19 étant encore présente. Un peu plus de 250 personnes ont été invitées à la résidence de France. Parmi elles, il y avait les hautes personnalités du régime et du monde politique ainsi que des membres de la communauté française. Ce fut pour l’ambassadeur de France, Christophe Bouchard, l’opportunité de dresser un bilan des relations entre les deux pays. Il a notamment parlé du soutien financier de son pays et de l’Union Européenne dans la construction de la Rocade Iarivo qui est un bel ouvrage facilitant la circulation à l’entrée de la capitale. Il a aussi rappelé la restitution du dais de la reine Ranavalona, et envisage celle du crâne du roi malgache Toera du Menabe. Il s’est félicité de l’accomplissement de la campagne de vaccination dans le cadre de l’initiative et a parlé de son espoir de voir le vaccin Covishield accepté bientôt par les autorités sanitaires européennes. Il a terminé en évoquant la question des îles éparses et de la poursuite des pourparlers commencés lors d’une première réunion s’étant tenue à Tana en février 2019. Le ministre des Affaires Étrangères malgache, le docteur Djakoba Tehindrazanarivelo est revenu dans son allocution sur la question, et a insisté sur la poursuite des négociations. On peut cependant parler aujourd’hui d’un excellent climat dans les relations entre les deux pays.
Patrice RABE