Les attentats de Bruxelles ayant montré la gravité de la menace terroriste nous ramènent à une réalité que nous allons devoir gérer le mieux possible. La sécurité du Sommet de la Francophonie en novembre prochain est un défi qu’il faudra relever avec intelligence et sang-froid. La secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, l’a soulignée dans son allocution au Palais d’Ambohitsirohitra, en présence du président Hery Rajaonarimampianina. Madagascar qui, jusqu’à présent, s’est tenue éloignée des problèmes du djihadisme va devoir en tenir compte. Les autorités sont dans l’obligation de tout faire pour que cette réunion se tienne dans la tranquillité et préserve l’image d’un pays accueillant.
Relever le défi du terrorisme
Le comité d’organisation de ce Sommet de la Francophonie, à un peu plus de huit mois de sa tenue, travaille d’arrache-pied pour faire de cette XVIe édition une réussite. Ces derniers temps, ce sont les volets économiques qui ont été surtout mis en avant, mais le secteur de la sécurité doit requérir toute l’attention des responsables. Dans le contexte actuel, il s’agit d’une tâche colossale car les services malgaches n’ont pas l’expertise nécessaire pour déjouer des attentats terroristes. Ils vont bénéficier de l’aide de leurs collègues occidentaux. On sait que la collaboration de ces derniers est assurée et a commencé bien avant ces attaques sanglantes de ces derniers temps. Des experts étrangers sont venus former nos militaires, mais c’est dans le domaine du renseignement que nous avons besoin d’être appuyés. L’aide qui va nous être apportée doit être à la mesure des menaces qui ont vu le jour récemment. Pour l’instant, il n’y a pas de groupes terroristes à l’intérieur de nos frontières. Le danger va provenir de l’extérieur et le contrôle des personnes qui rentrent chez nous est primordial. Michaëlle Jean a assuré que l’aide internationale nous est acquise et qu’une stratégie allait être mise en place pour lutter contre ce terrorisme de plus en plus menaçant. Madagascar va accueillir une bonne centaine de chefs d’Etat accompagnés de leur délégation. Les autorités en ont conscience et sont prêtes à relever le défi qui leur est imposé.
Patrice RABE