
Bien que les regards sont pour le moment braqués sur les Sénatoriales du 29 décembre, les débats politiques touchent déjà le futur remaniement.
La classe politique est unanime sur le fait qu’un remaniement ou un changement du gouvernement s’impose après les Sénatoriales du 29 décembre. Seule l’immédiateté de ce changement divise. Si certains pensent que le changement devrait intervenir immédiatement après la proclamation des résultats officiels des sénatoriales, d’autres soutiennent qu’il faudra attendre le troisième mois de 2016. Mais déjà, les supputations vont bon train à l’approche des Sénatoriales et en cette période où l’état de santé de l’actuel Premier ministre suscite des inquiétudes. 4 noms sont déjà sur les lèvres des observateurs. Le nom de l’ambassadeur de Madagascar au Canada Horace Constant en fait partie. Frère de l’actuel ministre de l’Energie, il figure parmi les proches amis du président Hery Rajaonarimampianina qui avait fait une partie de ses études universitaires au Canada. Le fait qu’il est originaire de la région (SAVA) où Hery Rajaonarimampianina a réalisé le plus beau score au second tour des Présidentielles figure parmi les atouts de ce diplomate. Le nom de l’actuelle ministre des Affaires Etrangères Atallah Béatrice émerge également du lot. Connue comme une des personnalités les plus écoutées du président de la République, le chef de la diplomatie malgache bénéficie de la confiance de la communauté internationale depuis qu’elle était à la tête de la CENI-T. Au moment où cette communauté internationale débloque ses financements pour Madagascar, elle serait à la recherche d’une personnalité de confiance pour gérer les fonds.
Onction parlementaire. Un autre ambassadeur est pressenti à Mahazoarivo. Il s’agit de Paraina Auguste, en poste à Dakar (Sénégal). Ce diplomate semble être mieux placé s’il faut remplacer l’actuel premier ministre Jean Ravelonarivo par une personnalité de la même région (Sud Est) que lui. Outre ces trois noms, celui de l’actuel titulaire du poste reste sur les lèvres. Sa reconduction n’est pas à exclure malgré les rumeurs selon lesquelles la rupture serait presque consommée entre lui, le président de la République et les proches collaborateurs de ce dernier. En tout cas, si l’article 54 de la Constitution est maintenu, le futur premier ministre devrait avoir l’onction parlementaire. Il ou elle devrait être présenté(e) par la majorité à l’Assemblée nationale. Autrement dit, il serait difficile pour le président de la République de nommer un premier ministre qui ne bénéficie pas du soutien de la majorité à l’Assemblée. Quant aux membres du gouvernement, le suspense est total. Ce que l’on sait, c’est que les nouveaux rapports de forces issus des dernières Communales et des Sénatoriales du 29 décembre seront pris en compte. Autrement dit, le futur gouvernement sera majoritairement composé des personnalités issues du parti au pouvoir qui a fait élire le plus grand nombre de maires et aura la majorité écrasante dans le futur Sénat. A noter que les ministres HVM ne représentent que la moitié de l’actuelle équipe gouvernementale.
R. Eugène