Les consultations en vue du prochain remaniement gouvernemental se dérouleraient depuis quelques jours dans la discrétion totale au niveau de la Présidence de la République. Le président de la République ne reçoit pas directement les ministrables. Il aurait confié les consultations à certains de ses conseillers spéciaux qui vont lui faire des propositions qui lui permettraient d’établir la liste définitive des membres du nouveau gouvernement. Malgré ces consultations, le suspense reste total quant à l’ossature du futur gouvernement. De nombreuses questions se répètent : l’actuel premier ministre Jean Ravelonarivo va-t-il partir ? Combien de ministres actuels vont être remerciés ? Le futur gouvernement sera-t-il dominé par le parti au pouvoir qui a fait une razzia lors des dernières Sénatoriales ? Quid du cas des autres ministres qui ne sont pas issus du HVM ?
Régime semi-parlementaire. Le processus de formation du gouvernement ne peut pas ignorer le système semi-parlementaire pour lequel les Malgaches ont opté lors du référendum de décembre 2010. Les députés auront donc leurs mots à dire. Déjà sur la nomination du Premier ministre, l’article 54 de la Constitution de la Quatrième République stipule qu’il est présenté par un parti ou un groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. Concrètement, c’est à la majorité au sein de l’Assemblée nationale de présenter au chef de l’Etat un nom ou une liste de noms des premiers ministrables. Quant aux autres membres du gouvernement, s’il fallait se référer aux procédures adoptées lors de la formation du gouvernement Kolo Roger et celui de Jean Ravelonarivo, les groupes parlementaires qui forment la majorité à la Chambre Basse ont le droit de proposer des listes. Le système de quota a été appliqué. L’absence d’une majorité stable à l’Assemblée nationale oblige le chef de l’Etat à recourir à ce système.
R.Eugène