
Il n’est pas à écarter que la majorité à l’Assemblée nationale, composée des députés élus sous les couleurs de l’IRD, décident de renouveler leur confiance à l’actuel locataire de Mahazoarivo.
« La Constitution, dans son article 54 stipule que le Premier ministre est nommé par le parti ou groupe de parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Nous respectons la Constitution. Il faut attendre la publication des résultats définitifs par la Haute Cour Constitutionnelle. Quand le moment sera venu, nous suivrons à la lettre ce qui est prévu dans l’article 54 de la Constitution ». C’est ce qu’a déclaré hier le Premier ministre, Ntsay Christian. En effet, le locataire de Mahazoarivo s’en remet à l’article 54 de la loi fondamentale et n’envisage aucune résistance, contrairement à certains de ses prédécesseurs qui ont tenté de s’accrocher à leur « seza ». Il n’est pas à écarter également que la majorité à l’Assemblée nationale, composée des députés élus sous les couleurs de l’IRD, décident de renouveler leur confiance à Ntsay Christian. En bons termes avec le président Andry Rajoelina, l’actuel Chef du gouvernement est en pôle position pour être reconduit à Mahazoarivo.
Avoirs illicites. En marge de la cérémonie d’inauguration du nouveau siège du Bureau Indépendant Anti-Corruption, le Premier ministre a aussi touché mot de l’adoption de la loi sur le recouvrement des avoirs illicites dont l’adoption a été boycottée par l’ancien Parlement. Bien malgré l’existence d’un sentiment de refus au niveau des acteurs politiques, le régime actuel revient à la charge. Hors de question de faire machine arrière. « Après quelques retouches, cette loi sera adoptée incessamment, probablement d’ici une semaine, conformément aux instructions du Chef de l’Etat », a laissé entendre Ntsay Christian. Si toutefois ce délai ne sera pas respecté, cette loi sur le recouvrement des avoirs illicites sera le premier texte que le gouvernement va envoyer à la future Assemblée nationale pour adoption. A entendre les explications du locataire de Mahazoarivo, le président Andry Rajoelina exige la ratification de cette loi dans les plus brefs délais. Faut-il rappeler que la lutte contre la corruption et contre le détournement des deniers publics, ainsi que la restauration de l’Etat de droit figurent parmi les priorités du régime actuel. A noter cependant que la nouvelle formulation de cette loi prévoit des voies de recours pour les propriétaires des biens saisis.
Davis R