Bon nombre d’observateurs, particulièrement les partisans du régime estiment que le changement de gouvernement est désormais opportune voire logique.
Qui va partir parmi les membres du gouvernement ? Le président procèdera-t-il à un remaniement total ou bien ce sera un remaniement partiel ? Ce sont les questions que se posent les observateurs en ce moment. Depuis le début de cette année 2023, des rumeurs autour d’un éventuel changement de gouvernement en gestation circulent. Une éventualité que bon nombre d’observateurs, particulièrement les partisans du pouvoir trouvent opportune et logique. En effet, la plupart de ces derniers ne se cachent plus pour dénoncer l’inefficacité de certains ministres. Pour l’heure, du côté de la Présidence de la République et de l’entourage du président Andry Rajoelina, on préfère jouer la carte de la discrétion même si on sait qu’en coulisses, les tractations font bon train. Durant l’émission « Tsy ho tompo-trano mihono » d’hier, la ministre de la Communication et non moins Porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a évoqué la question en soulignant que la décision relative au remaniement revient uniquement au Chef de l’Etat. C’est lui qui a le dernier mot. Durant la présentation de vœux du gouvernement au couple présidentiel qui s’est tenue mercredi dernier au Palais d’Iavoloha, le Chef de l’Etat a rappelé à l’ordre les ministres. A entendre la MCC, le président aurait déclaré que « si un seul ministre obtient une note en dessous de la moyenne, la note de l’équipe toute entière sera négative. La collaboration et la confiance est une chose importante. Si cette confiance disparaît, la rétablir devient une chose impossible ». De son côté, le Premier ministre Ntsay Christian a martelé que tous les responsables étatiques devraient s’attendre à accepter leur limogeage dès l’instant où ils sont nommés à un poste. Les membres du gouvernement actuel ont apparemment compris ce message du locataire de Mahazoarivo. A l’exemple de la ministre de l’Education Nationale, Sahondrarimalala Marie Michelle qui a publié sur son compte Facebook que tous les responsables doivent accepter de quitter leur poste quand le moment est venu. Selon elle, « être nommé à une place n’est pas un objectif. L’important c’est de
réussir à assumer pleinement ses responsabilités ».
Retournement de veste
En tout cas, depuis le début de ces rumeurs sur le remaniement, la panique s’installe dans les rangs des ministres. Certains tentent de se faire remarquer et de soigner leur image en organisant des sorties médiatiques. Certains profitent de cette période de début d’année pour présenter leur bilan. Il n’est pas non plus à écarter que certains membres du gouvernement, conscients qu’ils ne vont pas être reconduits vont profiter de ce moment de cacophonie pour favoriser la gabegie et/ou les détournements au sein de leur département. Quoiqu’il en soit, bon nombre d’observateurs estiment que face aux défis des élections, il serait impossible pour le président Andry Rajoelina de ne pas opérer un changement de gouvernement. Le contexte politique actuel nécessite un vrai gouvernement de combat. Force est de souligner que dès l’entame de cette année 2023, l’ancien président Marc Ravalomanana a déjà annoncé la couleur. A un an de l’échéance électorale, alors que le processus n’a pas encore commencé, il n’a pas hésité à mettre à l’avant la logique des affrontements et se dit prêt à inciter ses partisans à descendre dans la rue. Alors que le numéro Un de l’Empire Tiko tente de rassembler tous ses partisans en appelant tous les dissidents du « Tiako i Madagasikara » à revenir à Faravohitra, le parti au pouvoir quant à lui semble frappé par une dangereuse scission. Pour éviter une mauvaise surprise lors de la Présidentielle, le président Andry Rajoelina devrait donc choisir un gouvernement politique composé de ministres ayant des expériences politiques et maîtrisant les pièges des urnes. La bonne question est de savoir parmi les actuels ministres, combien disposent d’une base politique et combien d’entre eux peuvent convaincre les électeurs au niveau de leur région respective à accorder un second mandat au TGV ? Par ailleurs, connaissant la pratique politique à Madagascar, il faut aussi s’attendre à ce que ceux qui ne seront pas reconduits à leur poste choisissent la politique du retournement de veste pour soutenir le camp des autres candidats. A suivre.
Davis R
Gouvernement de combat dites- vous ! L’expression est à mettre à jour dans la mesure où tout est dans la qualité des personnes qui est en son sein.
La vie en elle-même n’est-elle pas une lutte de tous les instants?
Être ministre est une fonction comme une autre avec ses obligations et ses prérogatives.
La confusion vient le plus souvent du fait où les pinceaux se mélangent pour donner un sens au verbe servir et/ou sa forme pronominale; des dites fonctions s’entendent.
@Douglas
Salut .
Pourquoi dire simple …quand on le peut… compliqué ? Incorrigible !!!
S’agissant du remaniement gouvernemental , rien de bien surprenant : l’obsession des élus , en démocratie représentative, consiste à durer dans la fonction , à défaut dans l’équipe au pouvoir à n’importe quel poste ou fonction , et enfin à oeuvrer à sa réélection . Il en va de même pour les tous les cadres , dont les ministres .
Spécifiquement à Madagascar , un critère de sélection semble prévaloir : l’incompétence , ou l’inadéquation à la fonction , pour ne heurter personne . Bien évidemment, d’autres ressorts sont a l’oeuvre en coulisses .
Gouvernement de combat …pour eux-mêmes, leur clientèle/parentèle , pas pour le pays . C’est tellement évident !