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jeudi, juillet 31, 2025
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Remous à Ankatso et Ambohipo : Les grévistes réclament la démission de la ministre de l’Enseignement Supérieur Blanche Nirina Richard

Les étudiants revendiquent le départ de la ministre de l’Enseignement Supérieur du gouvernement.

La démission de la ministre chargée de l’Enseignement Supérieur est réclamée depuis hier par les étudiants.

Deuxième journée de grève tendue hier à l’université d’Ankatso et à Ambohipo, où la situation a pris une nouvelle tournure. En effet, si pendant la première journée de grève, les étudiants n’ont fait qu’exprimer les maux qu’ils endurent dans la réalisation de leurs études, ils ont réclamé hier la démission de la ministre chargée de l’Enseignement Supérieur Blanche Nirina Richard. Les étudiants ont également revendiqué la libération de leurs camarades arrêtées lors de la première journée de manifestation. Hier, pour accentuer la pression, les grévistes ont pris en otage un policier qui a finalement pu retrouvé sa liberté en début de soirée. Visiblement, les étudiants ne sont pas prêts à abandonner leur combat pendant que les enseignants-chercheurs et les chercheurs-enseignants du SECES observent une « semaine morte », une semaine sans cours à l’université.

Défaillance. Doctorant du département d’Economie de l’université d’Antananarivo,  Zafinjaka Ratovoherinavalona dénonce la défaillance flagrante de la ministre de l’Enseignement Supérieur Blanche Nirina Richard dans la gestion des universités. « Cette défaillance s’est manifestée au début par les fuites de sujets à l’examen du baccalauréat. Le texte souligne que le ministère se charge de la conception et de la sécurisation des sujets. Les universités, quant à elles, s’occupent des examens proprement dits, de la correction et des résultats. », affirme Zafinjaka Ratovoherinavalona pour asseoir la responsabilité du ministère de l’Enseignement supérieur dans cette affaire de fuites de sujets. Par ailleurs, cet étudiant évoque la note circulaire sur le LMD (Licence, Master, Doctorat) récemment prise par le ministère. « Le système LMD a été institué par un arrêté. Or, le ministère a annulé cet arrêté par une note circulaire. Ce qui n’est pas correct administrativement. Pire, le ministère a pris cette note sans être passé par la Conférence des présidents des Universités. » martèle-il.

Destitution. Zafinjaka Ratovoherinavalona  dénonce également le fait qu’un projet de destitution des six présidents des universités serait en gestation. « Ces présidents des universités sont des élus. Actuellement, le ministère se prépare à les destituer. C’est contraire à la loi. », fustige-t-il.  En ce qui concerne l’assainissement des Cités universitaires, ce porte-parole des étudiants grévistes déplore que le ministère ne propose aucune mesure alternative. « Nous ne sommes pas contre cette assainissement, mais c’est la maniere de procéder que nous critiquons. La ministre a imposé que les étudiants quittent leurs logements dans trois mois. Or, certains étudiants sont encore en période d’examen. Par ailleurs, chaque département a son propre calendrier d’examen. La décision du ministère peut être tolérable s’il propose des mesures alternatives permettant de reloger les étudiants qui quittent les cités. », précise notre interlocuteur. Avant d’enchainer sur la grève du SECES : « Ce bras de fer entre les enseignants et le ministère s’explique par le manque de dialogue. » Ainsi, si le ministère de l’Enseignement Supérieur s’enlise dans la recherche de solutions, les étudiants et les enseignants restent fermés sur leurs revendications.

R. Eugène

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