
L’atelier de restitution des résultats et de recueil des recommandations sur le projet « Pour une Transparence des Rémunérations des Agents Publics à Madagascar » ou TRAP, conduit par Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM), a eu lieu hier au DLC Anosy en présence de quelques sénateurs, des représentants de la société civile, de la communauté internationale, de la Cour des Comptes et du Secrétaire général du ministère de la Fonction Publique. Le constat est un peu amer : les données sont incomplètes faute d’accessibilité des sources. A cet effet, Claude Fanohiza, directeur exécutif de TI-IM explique : « Nous avons travaillé pendant cinq mois. Ce qui fait que le délai qui nous a été imparti est loin d’être suffisant. De surcroît, certaines données n’ont pas été divulguées, car il fallait l’aval des supérieurs hiérarchiques des responsables que nous avons interrogés ». Néanmoins, l’atelier a intéressé plus d’un et de nouvelles recommandations ainsi que quelques pistes de réflexions ont été lancées. A ce sujet, la fiabilité des données en question a été discutée. Landy Rakotondrasoa, responsable juridique au sein de TI-IM a répondu qu’elles sont « fiables mais incomplètes ». Et elle d’ajouter qu’ « un rapport y afférent sortira d’ici peu ».
Recommandations. Quoi qu’il en soit, TI-IM a pu fournir quelques chiffres importants. On a su, par exemple que le président de la République perçoit sa rémunération suivant l’indice 4 500. Celle du Premier ministre suit l’indice 3 700. Les deux bénéficient respectivement de 60 000 Ariary et 8 000 Ariary d’indemnités de représentation. Aussi ont-ils droit respectivement à 8 et 6 gens de maison. Par ailleurs, TI-IM a également informé que le ministère des Affaires étrangères est le ministère le plus payé, si le ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique est le moins payé. Toutefois, quelques recommandations ont été avancées. Il s’agit, entre autres, de mettre en place le système de la méritocratie au niveau de la Fonction publique, de renforcer le contrôle des finances publiques en étoffant le nombre des inspecteurs généraux de l’Etat ou encore d’établir une cartographie de la fonction publique pour une harmonisation des recrutements. Pour asseoir la transparence, Claude Fanohiza a appelé les partenaires techniques et financiers de TI-IM à ce que « ce projet continue ».
Aina Bovel