Si la rencontre au sommet devait être une mise à l’épreuve pour le CFM ou Conseil du « Fampihavanana Malagasy », force est de reconnaître qu’il a échoué. En effet, après les querelles virulentes qui ont eu lieu entre les politiciens congressistes au Centre de Conférences Internationales d’Ivato (CCI) vendredi dernier, le CFM tente de se rattraper. Samedi, sur les ondes de la Radio Nationale Malagasy (RNM), le vice-président de cet organe – en la personne de Gérard Ramamimampionona a essayé d’apporter quelques explications sur ce qui s’est réellement passé le 1re juin. Au micro, il explique : « Les congressistes étaient répartis en deux commissions. Après les travaux, ils ont désigné Simon Pierre au sein du comité de rédaction puis ils ont procédé à la lecture de la résolution. Tout s’est bien déroulé jusqu’à ce que l’autre commission se rende compte que les propositions qu’elle a avancées n’ont pas été prises en compte, car seules celles proposées par l’autre commission ont été lues urbi et orbi. C’est là que les chamailleries ont commencé. Par ailleurs, la plupart des participants se sont rendu compte que la résolution qui a été lue n’était autre que celle adoptée, le 29 mai, par les politiciens à l’issue d’une réunion à l’Hôtel Colbert Antaninarenina ». A titre de rappel, cette dernière requiert, entre autres, la mise en place d’une Haute Autorité pour la Refondation.
Assemblage. D’après ces explications, le CFM veut se dédouaner de toute responsabilité dans la mesure où il a été taxé par la plupart des politiciens d’avoir élaboré, au préalable, une résolution à la crise actuelle. « Pourtant, nous allons procéder à l’assemblage des deux résolutions proposées par les deux parties. Le CFM est impartial et aller à sens unique est loin d’être notre méthode », a précisé Gérard Ramamimampionona. Et pourtant, certains politiciens qui voulaient participer à cette rencontre au sommet ont été snobés par cet organe. Pour en revenir à ce qui s’est réellement passé vendredi, force est de se poser la question selon laquelle comment – quand l’on a procédé à la lecture de « l’unique » résolution – ne s’est-on pas rendu compte que d’un, elle datait du 29 mai, et que de deux, il s’agit d’une seule et unique résolution ? Y a-t-il eu mauvaise foi quelque part ? Des questionnements et des faits qui font tomber de plus en plus le CFM en disgrâce.
Aina Bovel