La ministre de la Justice a déclaré que la rencontre a été axée essentiellement sur les questions de la réforme du secteur de la sécurité.
L’Union africaine est-elle en train de lâcher l’ancien président Marc Ravalomanana ? C’est la question que se posent les observateurs face à l’attitude des membres de la mission d’évaluation de l’Union africaine qui est actuellement dans nos murs. En effet, depuis son arrivée dans la Grande Ile, le cas de l’exilé d’Afrique du Sud a toujours été ignoré, notamment lors de la rencontre de ladite délégation avec le ministre de la Défense nationale, le Général de Division, Rakotozafy Dominique et le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy. Quid alors de la Feuille de route de sortie de crise qui a pourtant été initiée par la SADC ? Un document prévoyant le retour sans condition de tous les exilés politiques y compris l’ancien président, Marc Ravalomanana. Hier, le retour de « Dada » a encore été occulté durant les deux heures de rencontre entre la mission d’évaluation de l’Union africaine et la ministre de la Justice, Noëline Ramanantenasoa. « Cette question n’a pas du tout été évoquée », a fait savoir la Garde des Sceaux à l’issue de l’entrevue.
Insécurité. Pour leur part, les deux émissaires de l’Union africaine ont refusé de communiquer aux membres de la presse présents à Faravohitra. « La communication relative aux tenants et aboutissants de notre mission à Madagascar revient au Bureau de liaison de l’Union africaine installé dans votre pays », a-t-on indiqué. De son côté, la ministre de la Justice a déclaré que la rencontre a été axée essentiellement sur les questions de la réforme du secteur de la sécurité. L’Union africaine aurait proposé d’apporter des soutiens techniques pour renforcer la lutte contre l’insécurité. Quoi qu’il en soit, la question du retour du numéro Un de l’Empire Tiko a fait monter d’un cran la tension au pays, surtout après l’annonce de Marc Ravalomanana de mettre fin à sa collaboration avec le régime Hery Rajaonarimampianina.
Davis R