
Les deux anciens présidents se sont entretenus hier à la Villa « La Franchise » à Ivandry.
Le régime HVM semble être déterminé à aller jusqu’au bout de son projet de révision de la Constitution à en croire le président de la République qui a invité la presse nationale samedi dernier à Iavoloha. De l’autre côté, des voix s’élèvent et des rapprochements sont en cours pour dire « Non » à cette initiative politique qui a été annoncée un an avant la prochaine élection présidentielle. Hier, le président national du TIM Marc Ravalomanana a fait le déplacement à la Villa « La Franchise » à Ivandry pour une rencontre avec l’ancien président Albert Zafy. La rencontre a duré 1h30mn, de 11h à 12h30mn. Même si rien n’a filtré de cet entretien entre deux anciens chefs d’Etat, force est d’estimer que la révision de la Constitution concoctée par le régime en place a été évoquée durant la rencontre. On a appris hier que ce rapprochement ne s’arrêtera pas là. Il pourrait être élargi aux autres personnalités politiques dont l’ancien président Didier Ratsiraka et l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina. Nombreuses formations politiques et de la société civile ont déjà dénoncé ce projet de révision de la Constitution défendu becs et ongles par Hery Rajaonarimampianina.
Seul contre tous. A l’allure où évolue la situation, le HVM serait seul contre tous dans son projet de révision constitutionnelle. Jusqu’ici, outre le président de la République et le Premier ministre, seuls les députés Milavonjy Philobert et Benja Urbain Andriatsizehena osent défendre publiquement cette entreprise politique à risque. Force est de constater que le régime HVM a fait un pas en arrière dans son projet car si le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier a annoncé la révision des dispositions (article 46 de la Constitution) sur la démission du président candidat, le président de la République a précisé samedi devant la presse à Iavoloha que c’est l’article 47 qui doit faire l’objet de cette révision. Selon Hery Rajaonarimampianina, démissionner 60 jours avant le scrutin ne lui pose pas de problème. En tout cas, le projet de révision de la Constitution est de plus en plus contesté. On reproche notamment au président de la République de vouloir tailler sur sa mesure la Loi fondamentale de la Quatrième République.
- Eugène