On dirait que l’assainissement au sein de l’Armée Malagasy pour instaurer l’Etat de droit, une des priorités du régime en place suit son cours. Dans cet objectif, l’Etat-major général de l’Armée Malagasy (EMGAM) a décidé de réexaminer les dossiers des soldats nouvellement rengagés au sein de cette force. Dans les jargons militaires, le mot rengagement est utilisé pour indiquer la réintégration des jeunes ayant effectué leur service légal dans l’Armée pour devenir soldat de carrière. L’Etat-major général de l’Armée Malagasy a pris cette initiative pour jouer la transparence et pour éviter l’éventualité des cas de corruption dans cette procédure. En effet, cette mesure s’avère être nécessaire car elle a permis de déceler plusieurs irrégularités qui ont obligé les responsables de révoquer 87 sur les 2000 nouveaux recrues. Quatre d’entre eux ont présenté des convocations falsifiées. Fausses car selon les explications, le responsable de la Communication auprès de l’EMGAM, leurs convocations de rengagement ne proviennent pas de l’EMGAM qui est le seul habilité à les délivrer. Pour les 83 autres, le contrôle a révélé des faux et usages de faux en écriture publique comme la réduction d’âges dans leurs copies d’acte de naissance et dans leurs bulletins n°3. A cela s’ajoute l’existence des personnes qui n’ont jamais fait du service légal qui est l’une des conditions de base pour le rengagement. Il est à rappeler que près de 8000 candidats ont déposé des dossiers de demande de rengagement.
Face à ces anomalies, le Chef d’Etat-Major général de l’Armée Malagasy, le Général Lantoarinjaka Razafindrakoto a décidé de sortir une lettre annulant le rengagement de ces 87 inculpés. Ce n’est pas tout. Puisque ces derniers ont déjà travaillé dans différents corps de l’Armée quand leur révocation est tombée, la gendarmerie nationale a déjà ouvert une enquête sur ces personnes suite aux plaintes déposées par les chefs de corps employeurs.
T.M.