L’éducation est un des piliers du développement. Et depuis 2010, l’enseignement ne cesse de péricliter à Madagascar. Des centaines de milliers d’enfants ont été déscolarisés à cause de la baisse constante du budget qui lui est alloué. Le chef de l’Etat avait pourtant dit qu’il en ferait une de ses priorités.
Une rentrée scolaire une nouvelle fois perturbée
La rentrée scolaire qui aura lieu aujourd’hui sera une fois de plus perturbée par des problèmes d’indemnité du personnel enseignant. Les membres de la plateforme syndicale ont choisi cette période pour essayer d’obtenir ce qu’on leur avait promis. On peut se demander pourquoi c’est maintenant qu’ils essaient de faire pression sur le ministère de l’Education Nationale, néanmoins à les écouter, c’est un des seuls moyens qu’ils ont trouvés pour se faire entendre. Ce qui est regrettable, ce sont les possibles conséquences des actions qu’ils vont mener durant cette semaine. Une fois de plus, les enfants vont en subir les conséquences. On ne peut hélas pas vanter la qualité de l’enseignement dispensée dans nos établissements, mais la raison pourrait être ces mauvaises conditions financières dont bénéficient les instituteurs et les professeurs. Ces derniers ne jettent pas à proprement parler la pierre à leur ministère de tutelle, mais à celui des finances qui refusent de débloquer l’argent qui leur est destiné. Est-ce que cette grève qu’ils vont faire va leur permettre d’obtenir satisfaction ? Le grand argentier s’en tient à la loi des finances qui délimite le budget à sa disposition. Les indemnités promises aux enseignants dépassent l’enveloppe budgétaire de l’éducation nationale. Le bras de fer est donc engagé, mais nul ne sait jusqu’où il pourra aller. Le ministère de l’Education, cependant, rassure et affirme que la rentrée sera peu perturbée par ce mouvement des membres de la plateforme syndicale.
Patrice RABE
