Victoire de la commune urbaine d’Antananarivo devant le tribunal administratif. C’est ce qu’on peut dire sur la décision de cette juridiction qui a rejeté la demande de sursis à exécution et d’annulation formulée par la Préfecture de Police sur la délibération autorisant la réouverture de la Place de la Démocratie à Ambohijatovo. En effet, lors de sa première session budgétaire, le Conseil municipal de la CUA, au nom du parallélisme de forme, a adopté une délibération qui annule la décision de fermeture de la Place, initialement prévue (sous la mairie d’Andry Rajoelina) pour permettre aux Tananariviens de s’exprimer. « Jusqu’ici, nous n’envisageons pas de saisir le Conseil d’Etat sur la décision du tribunal administratif », a souligné l’adjoint au Préfet, Fidèle Rafidison.
Statu quo. C’est donc le statu quo après la décision du tribunal administratif d’Antananarivo. C’est-à-dire que c’est à la Commune urbaine d’autoriser l’utilisation de la Place de la Démocratie, mais à la Préfecture de Police de délivrer l’autorisation de manifester. Autrement dit, si la CUA donne à une entité politique l’autorisation d’utiliser la Place, mais que la Préfecture de Police refuse de délivrer à cette entité politique l’autorisation de manifester sur le lieu au motif que la manifestation pourrait troubler l’ordre public, le résultat reste le même : pas d’accès à Ambohijatovo.
R. Eugène