Le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes, ou BNGRC, entend jouer la transparence dans le dispatch et la gestion des dons destinés aux sinistrés des récentes intempéries qui ont frappé le pays.
Les réponses d’urgences menées par l’Etat malgache consistent actuellement à la distribution de vivres auprès des milliers de sinistrés et de victimes des récentes intempéries. Des opérations menées de concert par le BNGRC, les autorités locales concernées, ainsi que les organisations de la société civile œuvrant dans l’humanitaire. Ainsi, « la transparence dans la gestion des dons sera de mise », d’après les explications du Général Elack Olivier Andriankaja, secrétaire exécutif (S.E.) du BNGRC, lors d’une conférence de presse organisée à Antanimora hier. Ce dernier de faire savoir que le bureau a actuellement reçu « 11 700 kg de riz, 2 100 kg de légumineuses, du sucre, des cartons de savons, des ustensiles de cuisines, des vêtements et des produits pour désinfecter l’eau ». « Des dons obtenus de gens issus de divers horizons et qui témoignent de la bonne volonté des Malgaches à faire quelque chose pour leurs concitoyens », a-t-on ajouté. Pour ce qui est de la distribution proprement dite des vivres auprès des populations concernées, le BNGRC entend opter pour l’application des « normes internationales correspondantes aux périodes d’urgence ». « La procédure de distribution ne consiste pas à donner directement les vivres aux sinistrés, mais va cibler les ménages. Chaque ménage sinistré devrait recevoir vingt kilogrammes de riz et environ dix kilogrammes de légumineuses. Ce qui équivaut à une ration de dix jours selon la norme internationale prescrite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en période d’urgence », a expliqué le Général Elack Olivier Andriankaja.
Impératif. La conférence de presse organisée à Antanimora hier a également permis de savoir que les réponses d’urgence menées par le BNGRC rencontrent des difficultés majeures. La destruction des infrastructures routières causant l’enclavement des régions gravement touchées par les intempéries, ou plutôt par leurs conséquences, a été avancé. Des défis que le BNGRC entend relever selon les dires de son secrétaire exécutif. « Nous connaissons tous ces difficultés, mais l’ordre donné par le président de la République et le Premier ministre est clair, on va faire tout notre possible, déployer tous les moyens à notre disposition pour que ces vivres arrivent auprès des bénéficiaires ». Le Général Elack Olivier Andriankaja de continuer, en citant comme exemple de moyens déjà acquis « une collaboration avec les partenaires techniques et financiers pour l’acheminement des vivres ». Un grand travail de logistique serait actuellement mené par les acteurs pour rendre le plus effectif possible les actions d’urgence. Outre l’acheminement, le BNGRC aurait également opté pour l’achat de vivres dans les régions touchées par les intempéries. « Une façon de contourner les obstacles liés à la logistique », si l’on s’en tient toujours aux explications du S.E. du BNGRC. La période estivale devant encore courir pour quelques mois, d’autres actions d’urgence devraient être encore prévues. Pour l’heure, le bilan devrait s’alourdir. Compte tenu de la situation qui prévaut actuellement, l’on voudrait savoir à combien s’élève les dégâts occasionnés par les récentes intempéries ?
José Belalahy