
Le commissaire européen chargé de développement est en mission à Madagascar pour confirmer la reprise complète de la coopération au développement avec le pays. Il a été reçu hier par le président de la République, puis par des membres du Gouvernement. Cette fois, la société civile et le secteur privé auront leur mot à dire sur l’allocation des aides.
« Ma visite symbolise le retour de Madagascar dans la Communauté internationale. Cela signifie que désormais, aucune sanction de l’Union européenne ne pèse plus sur la Grande Ile », a annoncé Andris Piebalgs, Commissaire européen chargé du développement, lors de sa visite au président, Hery Rajaonarimampianina, hier à Iavoloha. Il s’agit d’une bonne nouvelle, d’après le président de la République, les aides de l’Union européenne vont reprendre. A noter que ces aides de l’UE sont entièrement composées d’éléments dons et n’engendre aucune dette pour le pays. Mais même si les financements ne sont pas à rembourser, l’Union européenne, comme les autres bailleurs, exigent certaines conditions. Lors de la rencontre d’hier à Iavoloha, la bonne gouvernance, les efforts entrepris et encore prévus concernant la sécurité publique, la protection des ressources naturelles comme la lutte contre les trafics de bois de rose, et enfin le développement ont été au centre des discussions.
Encore plus. L’Union européenne a déjà mobilisé plus de 300 millions d’Euros pour des aides dans certains domaines comme la santé ou la réhabilitation de la RN8 qui sera inaugurée à Morondava par le président Hery Rajaonarimampianina et le commissaire européen, etc. En ce qui concerne le 11e FED (Fonds Européen de Développement), une enveloppe de 455 millions d’Euros est déjà prévue pour Madagascar, d’après Andris Piebalgs. « Il s’agit d’une enveloppe initiale mais nous allons trouver le moyen d’élargir ce budget », a-t-il affirmé. A priori, ce fonds sera destiné à appuyer le développement rural, le renforcement du système judiciaire, l’amélioration des infrastructures, la création d’emplois et le volet social. Pour l’Union européenne, l’objectif est de renforcer la capacité du pays pour avoir une bonne performance dans le processus de croissance économique et de développement.
Concertation. Le président Hery Rajaonarimampianina reste optimiste en ce qui concerne la croissance à Madagascar. « Comme je l’ai promis lors des campagnes de propagande, l’économie malgache aura au moins une croissance de 7 % pour cette année », a-t-il évoqué. En effet, les objectifs sont fixés, mais les stratégies pour les atteindre restent à définir. Le président de la République a noté qu’une concertation est prévue pour définir l’allocation des aides de l’Union européenne. Le secteur privé, la société civile et tous les acteurs du développement seront invités à cette concertation. Par ailleurs, durant la mission de trois jours du commissaire européen, une rencontre avec ces acteurs sont au programme.
Antsa R.