La réouverture des églises s’est déroulée dans des conditions exceptionnelles et est soumise à des restrictions. Chaque lieu de culte doit avoir l’autorisation expresse émanant des représentants de l’Etat, notamment les préfets et les chefs de district. Et il est recommandé de faire parvenir à ces derniers une liste complète de toutes les personnes qui ont assisté au culte, avec leurs coordonnées respectives, dont l’adresse exacte et le numéro de téléphone. « Cette mesure a été prise pour avoir des informations concernant chaque individu qui a fréquenté l’église au cas où un risque de contamination ressurgirait », a souligné le préfet de police d’Antananarivo, Angelot Ravelonarivo. Une traçabilité qui semble être très précieuse pour les autorités dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19.
Horaires interdits. Si l’Etat a accédé à la demande des autorités religieuses, toutes les églises sont, toutefois, contraintes de suivre à la rigueur les mesures barrières établies et les horaires autorisés durant l’état d’urgence. Ils peuvent donc y avoir plusieurs séances de culte à la mesure de la fréquentation de l’église mais « les horaires interdits doivent être respectés et tout le monde doit quitter les lieux avant 13h », indique le préfet de police d’Antananarivo. La désinfection des lieux de culte devrait aussi être systématique avant et après chaque séance. Ce fut le cas hier dans les temples FJKM et FLM. Mais contrairement aux autres églises qui ont rouvert leurs portes aux fidèles pour tenir des cultes restreints, depuis hier, comme celles dans les diocèses catholiques de Toamasina, toutes les églises catholiques au sein du diocèse d’Antananarivo demeurent fermées. Leurs fidèles confinés. L’annonce y afférente a été faite, samedi dernier, par Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo.
Rija R.