Après les élèves des classes de 3e et terminales, mercredi dernier, ceux des classes de CM2 ou 7e ont eux aussi, retrouvé les chemins de l’école depuis hier ; tandis que les parents ont été quelque peu inquiets quant à l’application et à l’efficacité des mesures de protection, vu l’âge des enfants en primaire.
Une table, un élève ; distanciation entre les personnes en dehors des salles de classe ; port du masque obligatoire ; lavage des mains, etc. Les gestes barrières imposés pour la reprise des classes sont appliqués dans les écoles qui ont accueilli depuis hier les élèves des classes de 7e ou CM2, préparant les examens du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE). Cependant, faire respecter toutes les mesures à des enfants s’est avéré beaucoup plus difficile pour les responsables d’établissement et les enseignants. « Les enfants de cet âge sont beaucoup plus ‘tactiles’ avec leurs camarades de classe, et leur demander de ne pas se toucher ou de ne pas s’approcher à moins d’un mètre de leurs copains leur a demandé beaucoup d’efforts au départ. Il fallait tout le temps être derrière eux pour observer les éventuels écarts, mais après les deux premières heures, ils ont commencé à s’adapter. La question est maintenant de savoir jusqu’à quand ils vont tenir », a confié une enseignante d’une école privée à Antananarivo, partageant son expérience de la première journée.
Echanges interdits. Dans les établissements publics, les mesures barrières ont également été mises en place et expliquées aux enfants. Tous ont suivi sans broncher les consignes, du moins au début de la journée d’hier. Cependant, nombreux étaient les élèves ne disposant pas encore de masques en arrivant à l’école. Des séances de distribution dans les écoles primaires publiques (EPP) ont résolu le problème. Pour tous ces élèves, la question est de savoir si ces masques, portés hier, ont été lavés avant d’être portés à nouveau ce jour. Ces élèves ne disposant que d’un seul masque qu’il va falloir laver tous les jours, il est difficile pour les responsables à l’école de s’en assurer. Les échanges de fournitures sont également à observer. Dans quasiment tous les établissements, notamment dans le privé, les élèves ont été avertis avant la rentrée que tout échange de stylos, crayons et autres fournitures, allait strictement être interdit afin de limiter les sources de contagion. Cette première journée d’école après le confinement s’est ainsi déroulée sous grande surveillance. Les personnels des établissements, particulièrement sollicités, ont voulu rassurer les parents d’élèves quant à la sécurité sanitaire de leurs enfants.
Hanitra R.