Cette plate-forme persiste et signe que la Primature devrait lui revenir et que même si elle n’a pas eu gain de cause au Conseil d’Etat, elle entend porter l’affaire à la HCC.
L’Alliance d’Ambodivona a déposé auprès du Conseil d’Etat le 16 janvier dernier, une demande de sursis à exécution des dispositions et des effets du décret n°2015-021 du 14 janvier 2015, portant nomination du Premier ministre. Cette juridiction a rendu son verdict, hier, elle s’est déclarée incompétente. Arguant, entre autres, que c’est un acte de gouvernement, c’est-à-dire inattaquable en justice. Autrement dit, l’Alliance d’Ambodivona n’a pas eu gain de cause auprès du Conseil d’Etat. Toujours est-il que lors de sa conférence de presse d’avant-hier, le parti HVM a fait savoir que le Conseil d’Etat devrait se déclarer incompétent. Avec le même argument, l’acte de gouvernement.
Mêmes motifs. Cette plate-forme n’entend pas pour autant baisser les bras, étant donné qu’elle va porter l’affaire à la Haute Cour Constitutionnelle. Probablement avec les mêmes motifs, en se basant, entre autres, sur l’article 54 de la Constitution relatif à la nomination du Premier ministre qui stipule que « le président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaires à l’Assemblée Nationale ». L’Alliance d’Ambodivona reste, en effet, convaincue qu’elle détient la majorité à la Chambre basse avec notamment 80 députés. Par ailleurs, faut-il rappeler que l’ancien président de la Transition lors de sa récente déclaration au Carlton a lancé un appel au peuple à se tenir debout pour défendre la démocratie et la liberté d’expression. Toutefois l’initiateur de la révolution orange a tenu à souligner qu’il n’a pas l’intention de fomenter des troubles. Une déclaration qui a été cependant interprétée différemment.
Dominique R.