Le réseau FARMADA regroupe 84 centres de formation agricole et rurale, publics, privés et confessionnels ainsi que des ONG, projets et programmes et des organisations de producteurs œuvrant dans le secteur agricole. Il est représenté dans dix régions de l’île. « Parmi les centres de formation privés membres, 64% d’entre eux ne sont pas encore agréés par l’Etat. Nos actions prioritaires pour les trois prochaines années consistent ainsi à les formaliser en renforçant la collaboration avec l’Etat et les autres partenaires techniques et financiers », a déclaré Merison Serge, le président de ce réseau FARMADA, qui a été réélu pour un second mandat à l’issue d’une assemblée générale des membres hier à Analamahitsy.
100 000 jeunes. En fait, il a soulevé que près de 70% des centres de formation privés sont en difficulté. « Une amélioration de leurs infrastructures et de la qualité de leur enseignement s’impose. Raison pour laquelle, chaque centre doit avoir un projet d’établissement permettant de déterminer une vision sur 5 ans au minimum pour pouvoir les formaliser », a-t-il rajouté. Notons qu’un référentiel de formation a été adopté. Ce qui permettra la professionnalisation des agriculteurs et la reconnaissance des métiers agricoles. Et depuis le lancement de cette formation agricole et rurale, plus de 67 000 jeunes entrepreneurs ruraux poursuivent encore leurs formations. « L’objectif de former au moins 100 000 jeunes en métiers agricoles sera atteint durant notre prochain mandat », a-t-il enchaîné.
Mutation. Par ailleurs, le président du réseau FARMADA a soulevé qu’il y a une mutation de près de 78.000 exploitations agricoles et familiales chaque année. « Il s’agit d’une mutation par décès au profit des progénitures des propriétaires ou bien d’une cession de parcelles de terrains à un tiers. Les nouveaux exploitants ne sont pas pour autant formés en la matière. Nous prévoyons ainsi de professionnaliser au moins les 50% d’entre eux », d’après toujours ses explications. En tout, ce réseau veut faire un lobby auprès de l’Etat et les autres partenaires appuient ces centres de formation en difficulté afin qu’ils puissent avoir leur statut d’agrément.
Navalona R.