
Tous les acteurs concernés sont impliqués dans la gestion et l’entretien de ces infrastructures d’irrigation.
Les infrastructures hydro-agricoles à travers les périmètres irrigués tiennent une place prépondérante dans l’économie rurale malgache. Traduit en chiffres, le sous-secteur irrigué participe au PIB à hauteur de 15% avec 70% de la production rizicole. Mais la majorité de ces infrastructures d’irrigation sont en nette dégradation et ce, pour plusieurs raisons. Une mise en place d’un fonds de remise en état et d’entretien de ces réseaux hydro-agricoles s’impose ainsi pour bien aménager les 1 200 000ha de périmètres irrigués recensés dans toutes les régions de l’île. C’est ce qu’on a appris lors de la présentation de la nouvelle loi régissant les réseaux hydro-agricoles hier, lors de la première matinée d’animation organisée par le PADR (Plan d’Action pour le Développement Rural) pour cette année, au ministère de l’Economie et de la Planification.
Implication de tous. Notons que la dégradation des bassins versants provoquant des érosions des sols et des ensablements des réseaux hydro-agricoles, le manque d’entretien périodique suite au désengagement de l’Etat dans les années 90, ainsi que les impacts des aléas climatiques, constituent les principales raisons de la destruction de ces infrastructures hydro-agricoles. La majorité de ces réseaux d’irrigation sont également en désuétude, nécessitant une réhabilitation car elles ont été construites il y a plus de 50 ans. Pour ce faire, l’implication de tous les acteurs aussi bien étatiques que privés s’avère ainsi importante. Pour commencer, toutes les parties prenantes ont convenu à la réforme de la loi régissant ces réseaux hydro-agricoles étant donné que cette législation est déjà caduque. Une nouvelle loi No 2014-042 du 9 janvier 2015 a été déjà adoptée.
Amendes et peines. A cet effet, une nouvelle classification des périmètres irrigués a eu lieu, et ce, en trois catégories. La première est le périmètre partenaire comportant des ouvrages stratégiques. L’Etat assure sa gestion en partenariat avec une structure organisationnelle des usagers de l’eau. La 2e catégorie constitue un périmètre autonome incluant les infrastructures de base que les associations des usagers de l’eau sont capables de gérer eux-mêmes. Et le troisième comporte le périmètre traditionnel de petite taille, de type familial, ne nécessitant aucun investissement public. Les unités familiales peuvent les gérer. Par ailleurs, les amendes et les peines suivant les infractions commises au niveau des infrastructures hydro-agricoles ont été également révisées. Des séries de consultations publiques seront ensuite organisées afin d’élaborer les textes d’applications de cette nouvelle loi
Navalona R.