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mardi, mai 20, 2025
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Résidence Ambatobe : Les gardes du corps de Rajoelina retirés

Désormais, Andry Rajoelina est exposé à des risques d’attentat.
Désormais, Andry Rajoelina est exposé à des risques d’attentat.

Les partisans de l’ancien leader de la Révolution orange considèrent cette décision comme une manœuvre d’intimidation.

Nous avons écrit dans notre édition du mercredi 14 mai dernier qu’une vague d’affectations disciplinaires contre les anciens éléments de la Garde présidentielle ayant servi à Ambohitsorohitra durant le régime Rajoelina est en cours. Cette information est confirmée par la note n°147/PRM/SG/SRH/2, du 13 mai 2014, émanant de la Présidence de la République. En effet, cette décision « urgente », classée « secret confidentiel », et dont les autorités origines sont le président de la République, le Secrétaire Général de la Présidence et le Directeur de la Sécurité Présidentielle, prévoit la convocation de deux gardes du corps de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, à rejoindre immédiatement leur corps d’origine. Sont concernés par cette décision de détachement le Gendarme principal de deuxième classe Ranirindrandy Jaona Albertia du GSIS et le GIC Andriambololonarivo Giovanni Romino du COM/DQG. Deux éléments issus du Corps d’élite de la Gendarmerie nationale, ayant pourtant travaillé aux côtés d’Andry Rajoelina depuis 2009.

Intimidation. En tout cas, cette décision est vue d’un mauvais œil par les partisans de l’ancien président de la Transition qui estiment que « c’est une véritable provocation d’Ambohitsorohitra contre l’ancien homme fort du pays ». Et ce, dans la mesure où l’envoi d’un élément des Forces de l’ordre pour une mission quelconque devrait être décidé au niveau du Secrétariat d’Etat à la Gendarmerie et du Commandement de la Gendarmerie et non pas au niveau de la Présidence. Par ailleurs, bon nombre d’observateurs se demandent qu’est-ce qui se prépare derrière ce démantèlement des gardes du corps d’Andry Rajoelina. Les proches collaborateurs de l’ex-leader de la Révolution orange reprochent même « un projet ayant pour objectif une intimidation », voire même « une éventuelle élimination physique ».

Statut des anciens présidents. Il convient de rappeler que la veille de la cérémonie d’investiture du président de la République, Hery Rajaonarimampianina à Mahamasina, le Directeur de la Sécurité Présidentielle s’est présenté à la Résidence de la famille Rajoelina à Ambatobe pour ordonner aux gardes du corps ayant travaillé sur le lieu à rejoindre leur Corps d’origine. Seuls 12 éléments ont été autorisés à y rester. Avec la réquisition de ces deux gendarmes d’élite, l’ex-président de la Transition est exposé à des risques d’attaques et/ou d’attentats. D’autant plus qu’actuellement, seuls 4 éléments des Forces de l’ordre par jour assurent la garde de la Résidence présidentielle à Ambatobe. La question est donc de savoir qu’en est-il du respect du statut des anciens présidents qui a déjà été adopté. Faut-il noter que pour leur part, les ex-Chefs d’Etat Didier Ratsiraka et Zafy Albert jouissent encore de leurs droits de résidence, de véhicules, de gardes du corps et même de porte-serviette. En tout cas, l’on peut affirmer que le démantèlement des gardes du corps d’Andry Rajoelina et l’affectation dans les brousses des anciens membres de la Garde présidentielle figurent parmi les premières décisions prises par les hauts responsables militaires fraichement nommés. Histoire à suivre.

Davis R

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