Bien que mal interprétées, mal exploitées et incomprises par bon nombre de Malgaches, les données météorologiques occupent une place importante dans le processus d’adaptation et de résilience aux changements climatiques.
Madagascar fait partie des pays – les moins polluants – où les effets des changements climatiques sont les plus ressentis. Un fait qui n’est plus à prouver et dont les conséquences se traduisent par différents phénomènes tels que les perturbations majeures du calendrier cultural. Perturbations qui entraînent à leur tour une baisse des productions et des rendements agricoles. D’autres phénomènes complètent également la longue liste des manifestations des changements climatiques dans la Grande Ile. Entre autres : le tarissement des sources d’eau, l’abaissement des nappes phréatiques, la baisse des productions halieutiques, la dégradation des écosystèmes naturels, etc. Les faits sont là et la meilleure façon de pouvoir s’en sortir serait de s’adapter pour mieux se résilier. Les données et services météorologiques se trouvent dans ce cas en pôle position des moyens pouvant aider les Malgaches à atteindre cet état de résilience.
Situation. Les produits et services météorologiques existent. Leur vulgarisation reste toutefois à améliorer. Lesdits produits se résument, en effet, à des bulletins agro météorologiques partagés mensuellement aux services territoriaux décentralisés (STD) et aux secteurs privés. Les bulletins saisonniers ainsi que les bulletins intra saisonniers complètent la liste. Les simples particuliers obtiennent les données et services par l’intermédiaire de la presse. Par ailleurs, si les STD et les secteurs privés reçoivent les services et produits, les communautés rurales – celles qui en ont le plus besoin – ne peuvent pas en bénéficier. Ce qu’on pouvait conclure durant une présentation intitulée «étude analyse besoins en PSA» effectué lors de l’atelier d’enrichissement et de validation des résultats d’études pour l’analyse des besoins liés aux produits et services agro météorologiques, et l’élaboration d’une stratégie de formation et de développement de capacités, plan formation» à l’hôtel Colbert hier. Étant donné que les informations météo représentent des outils de prise de décision aussi bien pour les responsables des secteurs privés, les communautés rurales que les services territoriaux décentralisés, arriver à suffisamment les diffuser auprès des bénéficiaires de façon à répondre aux besoins des utilisateurs serait la clé de voûte permettant une meilleure résilience aux effets des changements climatiques.
José Belalahy