La vulnérabilité des villes côtières malgaches n’est plus à démontrer. C’est déjà un fait que des milliers de populations de ces villes vivent au quotidien.
La montée des eaux observées à Morondava durant les passages des récents cyclones qui ont frappé le sud de l’île illustre la vulnérabilité des villes côtières face aux catastrophes. Si tel est le cas, la situation aurait été atténuée grâce aux réalisations initiées dans le cadre du projet de renforcement de la résilience climatique urbaine à Madagascar AF/SEA MOR’AF. Mis en œuvre pour une durée de cinq ans à Morondava, ce projet est financé par le Fonds d’adaptation d’ONU-Habitat, géré par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable et mis en œuvre par le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. Pour ce qui est des réalisations, la réhabilitation d’une route résiliente de 946 m linéaire a été citée dans le cadre d’un atelier organisé à Ankorondrano hier. La chaussée a été surélevée de sorte à protéger l’infrastructure contre les inondations. « Cette infrastructure a permis le transport et l’évacuation des sinistrés des récents cyclones » a-t-on fait savoir.
Avancées
Tout comme la réhabilitation des voies urbaines, la construction d’un refuge polyvalent fait également partie des réalisations du projet qui ont déjà répondu aux besoins et réalités de la population locale. « L’infrastructure a servi de zone d’hébergement temporaire durant la saison cyclonique en cours » nous a-t-on confié. « Le bâtiment a fourni une aide immédiate pour les personnes affectées par ces aléas naturels. » A ces efforts s’ajoutent la restauration de 182 ha de mangroves et l’implantation d’espaces verts dans des zones spécifiques de la ville. Ceux-ci constituent des zones tampons permettant à la fois de protéger les côtes mais également des attraits touristiques. Outre ces réalisations, le projet a également permis au pays de disposer d’une stratégie nationale sur l’adaptation aux changements climatique pour les milieux urbains, d’un curricula de formation pour ce qui est des formations au changement climatique. Enfin, Madagascar dispose également du guide d’évaluation des risques environnementaux. « Des documents cadres, accessibles et facilement utilisables pour les collectivités » conclut Rabodomalala Miangaly, Directeur Général de l’Aménagement du Territoire auprès du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT).
José Belalahy
