Comment évaluer les performances des agents publics pour que le travail effectué par ces derniers pour le compte de l’Etat, permette réellement de s’acheminer vers le développement ? La question a été une fois encore posée, hier, lors d’une visioconférence initiée par le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI). Il se trouve, en effet, dans la situation locale, que les différents statuts de la fonction publique se préoccupent davantage à la notation, systématique, et s’intéressent beaucoup moins à la véritable évaluation basée sur les résultats. Les sanctions ne sont pas réellement prises en compte et dans bien des cas, l’impunité est favorisée. La notation, généralement effectuée de manière systématique et sans aucun entretien, est peu objective faute de documents de base adaptés pour noter les agents et justifier les notes attribuées par rapport à des résultats concrets. Bref, un système qui est, sans conteste, en partie à l’origine des nombreux maux reprochés aux agents de l’Etat par les administrés. Or, faute de performance, les ressources humaines publiques ne sont pas en mesure de mener à bien leur mission de mise en œuvre de la politique publique dont elles sont, somme toute, les acteurs principaux. Une situation qui n’avantage pas l’Etat, bien au contraire.
Entretien. Le conférencier, le professeur Yves Emery, de l’Institut des Hautes Etudes en Administration Publique (IDHEAP) de Lausanne, en Suisse, a ainsi mis un accent particulier sur l’intérêt d’une gestion des ressources humaines (GRH) publique appropriée pour qu’elle soit véritablement un soutien aux défis de l’administration. Le processus est en lien avec l’évaluation de la performance des agents de l’Etat. Celle-ci, comprenant une étape importante qu’est l’entretien d’évaluation, est alors une marque de considération envers l’agent pour le travail accompli, mais également une source de valeur ajoutée, tant pour l’Etat que l’agent lui-même ainsi que la hiérarchie. Le tout, assurant un gain d’efficacité, de motivation et de compétences. Bref, un processus qui permettrait d’optimiser les compétences et susciter les performances des agents de l’Etat, en ne perdant toutefois, pas de vue le facteur rémunération.
Hanitra R.