
Le taux de reconstitution des espèces marines est aujourd’hui faible, par rapport au taux de croissance démographique de la population malgache. Tel est la grande ligne de la présentation faite par Chan Kit Waye Jaco, DG de la COPEFRITO (Coopérative spécialisée dans les produits de la mer), lors de la 2e édition de la foire « Renala » à Morondava. Celui-ci a surtout mis en avant le cas de la filière crevettière, une des principales sources de devises pour le pays. Certes, le potentiel halieutique est élevé pour la Grande-île, si l’on considère que la production thonière est de 52 000 tonnes pour Madagascar, sur un total de 480 000 tonnes par an pour la zone ouest de l’Océan Indien. En outre, le pays produit 7000t de crabes, dont 4500t sont exploitées. Il y a également les concombres de mer et l’algoculture dont la production est de plus en plus maîtrisée par les pêcheurs. D’après les propos soutenus par le DG de COPEFRITO, Madagascar comptait 24,2 millions d’habitants en 2015, selon l’estimation de la Banque Mondiale, avec un taux de croissance démographique de 3% et un doublement de la population, tous les 20 ans.
« Malgré la performance de la gestion des stocks, les ressources marines ne pourront plus satisfaire la demande avec la lenteur de la reconstitution des espèces », a fait remarquer Chan Kit Waye Jaco. Cette tendance favorise la paupérisation de la population malgache, en particulier celle du littoral, a-t-il noté. D’après ce représentant de la COPEFRITO, il faut trouver des solutions pour une gestion durable et rationnelle de nos ressources à travers une réglementation adéquate, des recherches appliquées et des démarches adaptées de toutes les parties prenantes.
CHAN-MOUIE Jean Anastase