150 pays membres de la CITES ont affirmé leur volonté de prêter main forte à la Grande Île dans la lutte contre les trafics illicites des ressources naturelles. Le mois de novembre dernier, 88 tortues radiata de Madagascar ont été appréhendées aux Comores grâce à cette collaboration.
Le pillage des richesses naturelles de Madagascar continuent de se faire malgré les efforts de tous les acteurs de les préserver. Cette fois-ci, c’était aux Comores que des tortues endémiques de la Grande Ile ont été appréhendées. C’est ce que rapporte un communiqué émanant du ministère de l’Environnement et du Développement durable en date du 27 décembre dernier. Le communiqué de faire également savoir que « les tortues ont été appréhendées par la police comorienne et que c’est la CITES des Comores qui a interpellé la branche malgache sur les faits ». Avant de renchérir « des enquêtes sont actuellement menées concernant les tenants et aboutissants de l’affaire ». Entre autres, sur comment les 88 tortues Radiata ont pu franchir les frontières malgaches pour être appréhendées aux Comores. Une bonne question lorsque l’on sait combien les dispositifs sont strictes par rapport aux entrées et sorties des nationaux du territoire. Une bonne question également lorsque l’on connaît les dispositifs de sécurité et de sûreté aéroportuaire existants dans le pays. Des pistes de réflexions se posent toutefois lorsque l’on pense à l’administration des 5 000 km de côtes du pays. Lesdites côtes étant appelées par les esprits malicieux comme « passoir à tous les trafics ». Il conviendrait toutefois de savoir que 72 des 88 tortues appréhendées aux Comores ont été rapatriées à Madagascar le 26 décembre dernier. Et qu’une dizaine a perdu la vie.
Dispositifs. Joint au téléphone pour de plus amples informations concernant les mesures prises par le gouvernement malgache afin de faire face aux trafics des ressources en biodiversité, Alexandre Georget, ministre de l’ Environnement et du Développement durable de noter : « Le ministère travaille en étroite collaboration avec les VOI ou Vondron’Olona Ifotony. Des campagnes de sensibilisation et d’éducation citoyenne sont menées afin de faire adhérer le plus de Malgaches dans la lutte contre les trafics illicites de nos ressources ». Outre les campagnes d’éducation et de sensibilisation, le ministère collabore également avec les OMC ou organismes mixtes de conception sur tout ce qui est décision judiciaire relative aux trafiquants. Profitant de l’interview téléphonique Alexandre Georget de rajouter « Madagascar a réussi à convaincre environ 150 pays membres de la CITES à l’appuyer dans la lutte contre les trafics des ressources naturelles ». Ce qui signifie selon toujours les explications du ministre en charge de l’environnement que « toutes les richesses naturelles d’origines malgaches exportées illicitement seront appréhendées si elles passent dans les ports et/ou aéroports des pays membres de la CITES ». Par ailleurs, et toujours dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites de ses ressources, « Madagascar vient de se doter de deux scanners qui vont prochainement être mis en place auprès du nouvel aéroport international d’Ivato ». Si des efforts ont été menés, beaucoup restent à faire pour l’éradication des trafics des ressources endémiques de Madagascar.
José Belalahy