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jeudi, mai 29, 2025
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Restauration de mangroves : Une priorité qui implique de nombreux acteurs dans le Nord

Une priorité. La protection et la restauration des mangroves sont plus que jamais considérées comme une nécessité absolue en matière environnementale.

Raison pour laquelle de nombreux acteurs sont actuellement à pied d’œuvre pour préserver cet écosystème vital menacé par les activités humaines, notamment dans la partie Nord et Nord-Ouest de l’île. 

Graves répercussions

Le projet Bôndy figure parmi les entités les plus actives dans les actions de préservation des mangroves. Huyghens Rock Behanarina, Chef de projet de l’entreprise Bôndy à Antsohihy résume la situation en parlant des graves répercussions d’une éventuelle disparition des mangroves : «Les forêts de mangroves jouant un rôle essentiel dans la prévention de la progression du changement climatique, leur disparition accélèrera les effets néfastes de ce dernier, et nous connaissons bien les phénomènes climatiques désastreux endurés par l’humanité », explique-t-il, en ajoutant que les mangroves constituent également un refuge naturel pour de nombreuses espèces d’animaux, y compris parfois celles menacées d’extinction, ce qui n’est pas sans conséquences sur la vie socio-économique des localités concernées. En effet, « à l’heure actuelle, des familles entières vivant des activités de pêche se plaignent que les crabes et crevettes ont considérablement diminué depuis quelques années. Et beaucoup d’entre elles vivent déjà au bord de l’insécurité alimentaire ». A Antrema, un petit village d’agriculteurs, d’éleveurs et de pêcheurs situé à quelques kilomètres de la ville d’Ambanja, le constat est sans appel : la raréfaction des mangroves, défense naturelle contre les érosions et les vagues, expose toutes les activités à la montée de la mer.

Leader

C’est pour cette raison d’ailleurs que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) appuie les initiatives pour la restauration et la protection des mangroves. A Madagascar, des acteurs opèrent dans ce sens, notamment dans les régions Sofia et Diana. Bôndy fait, à travers le projet Ma Honkô, office de leader en la matière. En effet, l’entreprise s’est fixé comme objectif de restaurer 40 000 hectares de forêts de mangroves dégradées dans les régions Diana, Sofia et Melaky. L’initiative a le mérite d’impliquer les communautés locales dans la mise en place et l’entretien des pépinières riches de 6 espèces indigènes de palétuviers, la plantation et la préservation des sites reboisés. Pour éviter les pressions sur les forêts de mangroves, utilisées dans certains cas pour la fabrication de charbon de bois, Bôndy développe également des activités génératrices de revenus durables. « Les mangroves de Madagascar jouent un rôle essentiel dans la protection des côtes contre l’érosion, la régulation du climat et la séquestration du carbone. En particulier à Madagascar, la conservation des mangroves s’inscrit dans une démarche de développement durable qui profite aux communautés locales. Elle permet de préserver leurs moyens de subsistance liés à la pêche, à l’agriculture et à l’artisanat, le tourisme tout en améliorant leur qualité de vie », explique-t-on au niveau de l’entreprise.

D’autres acteurs

Parmi les autres intervenants qui opèrent dans la protection des mangroves, on peut également citer l’association Famelona à Ambanja. Elle regroupe des chercheurs opérant dans la gestion d’aires protégées et s’est spécialisée au début dans les aires protégées terrestres mais a commencé à s’investir dans les aires protégées marines avec les communautés locales, au vu des pressions qui pèsent et s’accentuent sur ces écosystèmes. «Tous les écosystèmes marins et côtiers, coraux, algues subissent des dégradations, mais plus particulièrement les mangroves ces dernières années, d’après nos observations », souligne Narivony Joël, Directeur de site Ampasindava. Famelona a ainsi entrepris de prendre part à la restauration des forêts de mangroves et, depuis 2022, 360 Ha ont été restaurés dans les baies d’Ampasindava et de Rafaralahy. Blue Ventures, organisation internationale créée en 2003 à Andavadoaka et œuvrant dans la conservation et la gestion marines. L’ONG intervient à Ambanja depuis 2013, surtout au niveau des mangroves lorsqu’elle a réalisé « l’ampleur de la destruction en cours il y a une dizaine d’années suite à la fermeture d’entreprises pourvoyeuses d’emplois telles que la Sirama et Pêcherie de Nosy Be », précise Fanantenana Ramasindraibe, Responsable de site Blue Ventures Ambanja. Notamment dans la Baie de Tsimipaika, une des plus grandes étendues de mangroves de la Grande île avec ses quelque 8.500Ha. D’après lui, environ 2.600Ha ont été restaurés en près de 10 ans en collaboration avec les communautés locales. Parmi les autres acteurs impliqués figurent également Sahamalaza, Madagascar National Parks, Planète Urgence, WCS, WWF qui opèrent dans cette partie Nord et Nord-Ouest de l’île dans la restauration de mangroves.

R.Edmond.

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