
Chiffres à l’appui, les partisans du candidat numéro 13 mettent à nu le piratage des résultats qui altère la sincérité du scrutin du 7 novembre.
Selon les résultats publiés par la CENI, le candidat Andry Rajoelina était crédité de 25.235 voix (60,03%) dans le District de Fianarantsoa. Seulement, après confrontation avec les P.V des 159 bureaux de vote, il a été constaté que le candidat numéro 13 avait en réalité obtenu 26.209 voix. Soit 64,88%. C’est dire qu’il a perdu 4,65% qui représentent 974 voix. Lesquelles ont été vraisemblablement réparties entre quelques candidats. Pour ne citer que le numéro 12 qui aurait ainsi bénéficié de 459 suffrages supplémentaires. De 1361, son score devait être porté à 1820 dans le District de Fianarantsoa.
« Piratés ». Ce « Fisandratana 2018 » aurait pour but de faire atteindre le cap des 10% au président sortant pour qu’il ait une sortie honorable. Mais aussi et surtout pour torpiller un « premier tour dia vita » pour celui qui l’avait nommé ministre des Finances et du Budget sous la Transition et soutenu lors de la présidentielle de 2013. Il s’agit évidemment d’Andry Rajoelina dont la candidature a empêché Hery Rajaonarimampianina de parvenir au second tour. Le pirate n’a pas fait le poids devant le candidat original issu du « Tolona » de 2009. Même topo pour les résultats visiblement « piratés » qui ne correspondent pas aux P.V originaux. Et ce, dans plusieurs Districts localisés essentiellement dans les Faritany où les électeurs acceptent mal que leurs suffrages aient pu être manipulés ou détournés. La règle « un homme, une voix » s’applique dans les 6 provinces et les 22 Régions car il n’y a pas d’électeur de seconde zone.
Requête. Le District de Fianarantsoa n’est pas un exemple isolé de tripatouillage des résultats, selon les délégués du candidat numéro 13 pour qui, les bons comptes font la bonne CENI. Ce qui est loin d’être le cas malgré les multiples interventions médiatiques du vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo qui est coutumier des effets d’annonce. Pour ne rappeler que son engagement de publier les premières tendances au soir même du scrutin du 7 novembre. Au contraire, les résultats ont été distillés au compte-gouttes pour aboutir au bout du …compte, à la situation délétère actuelle. En cas de nouvelle crise postélectorale, la CENI ne pourra pas dégager sa responsabilité. En tout cas, sa crédibilité et son Indépendance sont loin d’être renforcées par les …chiffres qui vont être passés au peigne fin par la HCC auprès de laquelle, Me Fredon Ratovondrajao qui défend les intérêts du candidat Andry Rajoelina a déposé hier une requête aux fins de suspension du traitement et de la publication des résultats par la CENI ainsi que l’utilisation du logiciel incriminé. En tout cas, la tenue d’un deuxième tour qui pourrait générer d’autres financements et marchés, fera l’affaire de la CENI. Au propre comme au figuré.
R. O