La population malgache a pleinement profité de ce week-end pascal pour se changer les idées et évacuer le stress qu’elle a accumulé auparavant. Tous les endroits verdoyants ont été envahis par des familles apportant avec eux leur pique-nique. Hier matin, la fête était finie et c’était le retour à la dure réalité avec ces produits qui sont hors de prix pour une majorité des Malgaches.
Retour à la dure : réalité de la vie
Les citoyens avaient besoin de s’évader de cette vie oppressante vécue depuis le début de l’année. Ils ont voulu retrouver l’atmosphère de liesse des précédentes fêtes pascales. Ils ont décidé de sortir et d’envahir tous les espaces qu’ils ont trouvés sur leur chemin. Ils étaient avec leur famille pour pique-niquer sur l’avenue de l’Indépendance ou sur les bords des routes comme au By Pass. Ils ont retrouvé cette joie d’être ensemble, oubliant les soucis qu’ils ont accumulés ces jours derniers. Ils sont venus en masse au jardin botanique d’Ambohijatovo que les responsables ont été obligés d’ouvrir pour prévenir une possible émeute. Les personnes qui se sont engouffrées dans le parc s’en sont données à cœur joie et n’ont pas été respectueux du cadre, mais ils avaient besoin de profiter pleinement de cette verdure. Pâques à Antsirabe a été aussi festive qu’auparavant. Ampefy ou Mantasoa ont drainé une foule de plaisanciers désireux de se changer les idées. Les concerts se sont déroulés à guichets fermés. C’est un esprit de liberté qui a régné partout. La Covid-19 était oubliée et rares sont ceux qui ont porté le masque et ont respecté les gestes barrières. Cette parenthèse va très vite se refermer et depuis hier, chacun s’est confronté à sa réalité quotidienne faite de frustrations et de privations. L’avenir est plus que jamais incertain. En perspective, il y a une hausse probable du prix des carburants.
Patrice RABE