Les problèmes de ravitaillement en carburant des stations-services de la capitale sont donc maintenant aplanis. Les queues qui se forment hier n’ont pas eu la même importance que le jour précédent, tout le monde étant assuré de pouvoir être servi. C’est un souci de moins pour les citoyens en général et pour le régime en particulier. Ce dernier a déjà fort à faire avec les remarques acerbes des usagers de la Jirama et des contestations suscitées par son projet de ville nouvelle . Dans le contexte actuel, cette psychose de pénurie aurait pu accentuer un malaise déjà palpable.
Retour à la normale dans les stations-services
Tout ne va pas pour le mieux, mais la situation est presque revenue à la normale. Les stations-services de la capitale sont ravitaillées en continu par les pétroliers. Les automobilistes peuvent demander la quantité d’essence ou de gasoil qu’ils veulent. Il n’y a plus cette hantise de la panne qui taraude les conducteurs en pleine circulation. La rumeur d’une pénurie d’essence qui a couru depuis le week-end dernier ne s’explique d’ailleurs toujours pas. Elle a donc provoqué ce réflexe des temps difficiles qui amène les gens à faire de stocks. Les membres du GPM ont parlé de surconsommation et ont très vite calmé cette crainte de la rupture de stock. Du côté du régime, on a affirmé qu’il s’agissait d’une volonté de certains de semer le trouble. Comme nous l’avons dit hier, le climat social qui règne en ce moment est propice aux rumeurs de toutes sortes. Le régime actuel a fort à faire pour effacer le doute qui a gagné une partie de l’opinion publique. Les efforts qu’il déploie dans différents domaines n’ont pas toute la visibilité voulue, et n’arrivent pas à masquer les insuffisances de son action. C’est le lot de tous les dirigeants de résoudre les problèmes qui surgissent. Ceux qui sont au pouvoir actuellement en font l’expérience.
Patrice RABE