Les retombées médiatiques de la conférence des bailleurs de fonds à Paris ne cessent depuis une quinzaine de jours d’alimenter les conversations dans les salons de la capitale. La presse privée favorable au régime oriente ses articles sur les avantages et les bénéfices que le pays peut tirer de ces promesses de crédit. Les autres quotidiens et magazines sont plus réservés sur la signification des chiffres qui sont avancés. Néanmoins, la campagne d’explications faite éclaire une opinion qui sait faire la part des choses et qui préfère rester dans l’expectative. Le passage des membres du gouvernement au Sénat n’a pas suscité beaucoup de passion dans les médias. Les débats ont été très courtois, il n’y a eu aucune controverse. La loi des finances a été votée à l’unanimité et sans aucun problème. Antananarivo a retrouvé sa pagaille de tous les jours. Les embouteillages n’ont jamais été aussi denses et les altercations entre marchands informels et agents municipaux ont repris de plus belle. La multiplication des vols à la tire et les attaques à main armée donnent à penser que l’accalmie observée pendant le Sommet de la Francophonie n’aura été que passagère et que le mal de l’insécurité doit être traité très sérieusement. Certes, la capitale n’a pas le taux de criminalité de certaines grandes agglomérations étrangères tristement célèbres, mais les autorités doivent tout faire pour rassurer les citoyens qui vivent perpétuellement dans la crainte d’être agressés.
Bachar Al Assad sur le point de défaire la rebellion. C’est peut-être le tournant historique de la guerre en Syrie. Les forces gouvernementales ont reconquis la presque totalité de la ville d’Alep qui a presque entièrement été désertée par les djihadistes. L’efficacité des bombardements de l’aviation russe ajoutée au pilonnage incessant de l’artillerie de l’armée loyaliste a détruit la capacité de résistance de ces derniers. Le ministre russe peut maintenant envisager de proposer une trêve pour permettre l’ouverture d’un couloir humanitaire. Les Occidentaux commencent à se résigner à l’installation d’une paix dictée par le président syrien et par son allié russe. La progression de l’armée irakienne dans la ville de Mossoul est beaucoup plus difficile que prévue. Les combattants de DAECH vendent chèrement leur peau, multipliant les attaques suicides et postant des snipers un peu partout.
Destitution de la présidente sud-coréenne. Le scandale était immense et ne pouvait qu’aboutir à cette issue. La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a finalement été destituée par le parlement. La motion de destitution a été votée par une très large majorité. La présidente était accusée de corruption, favorisant l’accaparement par l’une de ses proches de plusieurs dizaines de millions de dollars des conglomérats sud-coréens. L’annonce de sa destitution a été saluée par des dizaines de milliers de Sud-Coréens qui ont manifesté leur joie dans le rues de Séoul . Cette décision du parlement doit cependant être validée par la Cour constitutionnelle. C’est le Premier ministre qui va prendre les rênes du pouvoir en attendant l’élection présidentielle. Tous les yeux se tournent vers Ban Ki Moon qui va bientôt quitter le secrétariat de l’ONU et qui jouit d’une immense popularité dans son pays.
Le régime malgache après avoir été congratulé par la communauté internationale a retrouvé les problèmes du quotidien des Malgaches. Il ne peut plus se contenter des lauriers qui lui ont été tressés après le Sommet de la Francophonie, maintenant, il doit affronter la réalité. Les semaines à venir vont être difficiles à passer.
Patrice RABE