Reste à savoir si les employés et les clients qui, selon Lila Koumba Randriambololona, étaient présents à l’Hôtel Antsaha le jour de l’arrivée de Ravalo, figureront parmi eux.
Le Secrétaire général du ministère de la Justice, Charles Andriamiseza a déclaré hier que contrairement aux informations véhiculées notamment par les proches de Jean Marc Koumba et ceux des quatre employés de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM), soupçonnés d’être impliqués dans le retour en catimini de l’ancien président Marc Ravalomanana, l’instruction se rapportant à cette affaire suit son cours normal. « Le procès aura certainement lieu incessamment », a-t-il lancé. Avant de laisser entendre au passage que d’autres témoins résidant à Antsirabe devront encore être auditionnés dans les jours qui viennent. Reste à savoir cependant si les employés et les clients qui, selon Lila Koumba Randriambololona, étaient présents à l’Hôtel Antsaha le jour de l’arrivée de Ravalo, figureront parmi ces nouveaux témoins à auditionner. On se demande également comment il se fait que ces nouveaux témoins soient convoqués deux mois, ou enfin presque, après les faits. Les observateurs se demandent également : « Est-ce normal que le procès de Jean Marc Koumba et des 4 employés de l’ACM puisse avoir lieu alors que Marc Ravalomanana, considéré comme l’auteur principal dans cette affaire, n’a pas encore été auditionné ».
Demande d’audience. En tout cas, jusqu’ici, les proches des quatre agents de l’Aviation Civile de Madagascar, à savoir, Solofo Désiré Rakotoniaina, Vonjy Rakotoarisoa, Mahery Rafanomezantsoa et Mamy Randriamihaja n’ont pas encore pu leur rendre visite en prison. D’après les explications de Diamondra Rafanomezanjanahary, sœur de l’ex-chef d’agence de l’ACM Antsirabe, « il est pratiquement impossible pour la famille de supporter les frais de déplacement et d’hébergement à 1000km d’Antananarivo même pour quelques jours ». Selon ses dires, « une démarche a déjà été entamée auprès des responsables au niveau de l’ACM, en vue de réclamer leur soutien mais elle reste pour le moment vaine ». En effet, la demande d’audience auprès du Directeur général de l’ACM déposée il y a deux semaines par les familles des 4 agents incarcérés reste pour le moment sans suite. « Chaque fois que nous nous présentons à l’Accueil, on nous repousse sous prétexte qu’aucun responsable ne peut nous recevoir… Il est fort possible qu’ils ont déjà reçu une consigne pour nous renvoyer », a annoncé Diamondra Rafanomezanajanahary. En quelque sorte, les proches des employés incarcérés se sentent lâchés par leurs patrons. Pourtant, le Directeur général de l’ACM a réitéré hier que l’ACM n’a pas porté plainte contre ses agents. « Notre plainte consistait uniquement aux côtés techniques relatifs au non-respect du Code de l’Aviation civile », a-t-il expliqué. Ce haut responsable a aussi tenu à préciser que les 4 employés impliqués dans cette affaire ne sont pas des inspecteurs assermentés de l’Aviation Civile de Madagascar. Ceci expliquant peut-être cela.
Lettre ouverte. Pour sa part, l’épouse de Jean Marc Koumba, Lila Koumba Randriambololona a adressé hier une lettre ouverte à l’endroit de la Première Dame, Voahangy Rajaonarimampianina pour l’implorer à faire preuve de bon cœur en cette période où Noël approche, en tant que mère de famille pour que l’ancien garde du corps de Ravalo puisse passer les fêtes de la Nativité aux côtés de ses proches. Faut-il rappeler que la mère de Jean Marc Koumba, Else-Marie Cocca-Kracht a déjà envoyé une lettre ouverte au président Hery Rajaonarimampianina le 4 novembre dernier, mais elle reste pour le moment sans suite, puisque Koumba et les 4 agents de l’ACM sont toujours incarcérés à Antsiranana.
Davis R