
Les partisans de l’ancien président se tournent vers le gouvernement sud-africain face au blocage constaté au niveau de la signature de son nouveau passeport.
Pour bon nombre d’observateurs, le court séjour à Madagascar de l’avocat de Marc Ravalomanana, Brian Currin, est un échec. Ce dernier a rejoint l’Afrique du Sud vendredi sans que le passeport de l’ancien président ait été signé par les autorités malgaches. 24 heures après le départ de Brian Currin, les partisans de l’ancien président ont haussé le ton. C’était samedi au Magro. Les orateurs au meeting quotidien des « Zanak’i Dada » ont interpellé dans leurs discours le gouvernement de l’Afrique du Sud pour que celui-ci prenne les dispositions qui s’imposent pour faire retourner au pays Marc Ravalomanana. « Sans passeport, le président Marc Ravalomanana ne peut plus continuer à rester en Afrique du Sud. Le gouvernement sud-africain doit appliquer la loi. », a déclaré l’ancien membre du Congrès de la Mouvance Ravalomanana Ignace Randriamamiarizafy. Ce dernier de marteler : « Le président Marc Ravalomanana nous a donné l’ordre de respecter les nouveaux dirigeants élus, certes, mais nous ne devons pas nous arrêter de tirer la sonnette d’alarme. »
Consigne présidentielle. D’après nos sources, on n’attend que la consigne du président Hery Rajaonarimampianina pour la signature du nouveau passeport de Marc Ravalomanana qui se trouve en ce moment bloqué au niveau du ministère des Affaires Etrangères à Anosy. Le dernier mot appartient donc au chef de l’Etat qui a promis une véritable réconciliation nationale avec le retour des exilés politiques. Chose curieuse, l’ancien président Marc Ravalomanana se tait face à cette situation de blocage. Les dirigeants de sa Mouvance également. Seul Brian Currin a fait de déclarations sur la question. L’exilé d’Afrique du Sud est-il complice de ce blocage ? La famille politique de l’ancien président ne sait plus où mettre les pieds face à ce mutisme. En tout cas, la balle est dans le camp du président de la République Hery Rajaonarimampianina qui, lui aussi, se défend de dévoiler l’éventuel « deal » qu’il aurait récemment contracté avec Marc Ravalomanana en marge de l’investiture du président sud-africain Jacob Zuma.
RAJAOFERA Eugène