L’année 2017 qui tire à sa fin est marquée, notamment, pour les affaires nationales, par la grève du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM), de la révision de la Constitution, du code électoral et de la précampagne. La liste n’est pas exhaustive. La grève générale menée par le SMM en juin, juillet et au mois de septembre dernier a paralysé l’appareil judiciaire. Ce puissant syndicat a notamment revendiqué la modernisation de la gestion de carrière, la lutte contre la corruption, le respect de l’Etat de droit et la cessation de l’instrumentalisation de la Justice. Avec l’entrée en lice du Syndicat des Greffiers de Madagascar, vers fin septembre, on a assisté à un blocage total de l’appareil judiciaire. Mais l’épidémie de peste qui a sévi à Madagascar a mis fin, ou du moins en partie, à cette revendication.
Dispositions. La révision de la Constitution a divisé l’opinion en général et les politiciens, en particulier. Il y en a ceux qui sont pour et évidemment ceux qui sont contre. Les premiers, ont ainsi soulevé l’insuffisance du délai prévu par les alinéas 1 et 3 de l’article 47 de la Constitution, pour tenir une élection à deux tours. Des dispositions qui ne sont pas compatibles avec l’article 46. Les seconds estiment qu’organiser un référendum dans la précipitation ne serait guère favorable au pays. Ils pensent, par ailleurs à un large débat démocratique. Ce qui n’est pas possible vu le facteur temps. Faut-il rappeler que la Constitution de la IVe République est entrée en vigueur le 11 décembre 2010.
Vigilance. Le code électoral est également sujet à polémique. En effet, le « comité de vigilance démocratique pour les élections» exige du gouvernement la diffusion publique du projet de loi sur le code électoral avant qu’il ne soit présenté au Conseil des ministres ainsi qu’avant sa transmission au Sénat et à l’Assemblée nationale pour adoption. De son côté, le Premier ministre Mahafaly Olivier Solonandrasana estime que « les partis politiques pourront s’en remettre à leurs élus au Parlement pour émettre leur desiderata». Concernant, en outre, la précampagne, on a l’impression que la course à la présidentielle a déjà démarré pour certains candidats. Toujours est-il que le président en exercice Hery Rajaonarimampianina et l’ancien Président Marc Ravalomanana ont multiplié leurs descentes sur terrain ces derniers temps. D’ailleurs, les textes ne sont pas explicites concernant la précampagne.
Dominique R.