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mercredi, juillet 9, 2025
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Retrouver toute son audience d’antan

Être ou ne pas être ? Pour exister sous le régime du président  Hery Rajaonarimampianina, Marc Ravalomanana a toujours prôné la modération et affirmé qu’il ne gênerait jamais son action. Depuis le début du quinquennat de ce dernier, il s’était fait violence et avait observé un silence prudent. Il pensait que cette attitude responsable lui vaudrait une certaine gratitude du pouvoir et lui permettrait de remettre sur pied ses sociétés réduites à l’état de ruine après le coup d’Etat de 2009. Il a été un des acteurs essentiels des assises de la réconciliation nationale  qui devait permettre au pays de panser les plaies d’un passé trouble. Il a été le seul à demander pardon pour les torts qu’il avait causés au peuple malgache durant sa vie politique.

Retrouver toute son audience d’antan

Sa sincérité avait été mise en doute par certains, mettant son attitude sur le compte d’un calcul habile. Mais l’homme a continué dans la voie qu’il avait choisie, celle d’une collaboration loyale avec le chef de l’Etat. Il s’est rendu très vite compte qu’il ne pourrait pas agir à sa guise et qu’on lui mettrait des bâtons dans les roues. L’affaire de l’abattoir d’Andohatapenaka a commencé à lui ouvrir les yeux. Le président du HVM, usant des prérogatives de puissance publique, lui a dénié le droit de reprendre possession de son terrain. Marc Ravalomanana a semblé céder, mais a affirmé haut et fort qu’il n’abandonnerait pas la partie et userait de tous les recours pour que justice soit faite. L’impuissance de Lalao, son épouse, à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo, l’a de nouveau mis en face de la réalité : son espoir de retrouver son influence d’antan s’éloigne petit à petit. Les élections sénatoriales dont il a publiquement dénoncé le déroulement, lui a définitivement ouvert les yeux. Avec un seul membre de son parti, le TIM, à la Chambre Haute, il  n’est plus qu’un « ex » président  sans aucune chance de pouvoir peser sur le destin de la nation. Le MAPAR de son tombeur en 2009 commençant à retrouver un certain crédit avec ses coups de griffe portés contre le pouvoir, il a fini par comprendre qu’il pourrait  perdre sur toute la ligne. Fort de ce constat, il a donc décidé de retrouver son libre arbitre. La place de septième vice-président au Sénat réservé à l’opposition l’a convaincu de ne plus faire profil bas. La décision de faire  basculer le TIM définitivement dans l’opposition n’est pas encore prise officiellement, mais cela ne devrait pas tarder. C’est l’occasion pour Marc Ravalomana de pouvoir enfin avoir les coudées franches et retrouver son audience d’antan.

Patrice RABE

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