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mardi, juillet 1, 2025
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Réussite des filles-mères d’Ambovombe : Un défi que le centre « Nofy i Androy » entend relever

Une pose photo entre deux cours au centre « Nofy i Androy ».

Créé en 2012, le centre prend actuellement en charge 87 jeunes filles âgées de 12 à 25 ans.

Donner la chance de réussir aux filles-mères. Leur fournir les outils de développement personnel nécessaire pour affronter la vie, leur vie, afin d’être des modèles dans leur communauté respective. Ce sont là les objectifs que s’est fixés le centre « Nofy i Androy ». Petit par sa taille, mais grand par les ambitions qu’il s’est fixées, « Nofy i Androy » lutte pour les droits des jeunes filles dans une région où l’idée même de les éduquer échappe à plus d’un, n’est pas une priorité. Dirigé par Meta Paubert Kaurine, une ancienne fille-mère qui a subi les affres de la situation et qui s’est donné comme objectif de réussir par ses moyens et d’aider celles qui n’en ont pas, « Nofy i Androy » prend en charge 84 filles classées en quatre niveau scolaire. 34 sont inscrites en classe de 3e, 35 autres en classe de seconde et 18 de niveau universitaire. Ces dernières sont les produits des premières promotions recrutées au mois de 2013. Statistiques qui montrent les résultats des efforts menés par le personnel du centre ainsi que les chemins qu’ils ont accomplis  durant leurs six années d’existence. Il convient de noter que la situation des filles-mères est difficile dans l’Androy. Victimes de la culture qui donne le pouvoir à un homme de prendre une fille de 12 ans pour épouse – moyennant des têtes de zébus – les filles-mères subissent les moqueries de la société. Outre les conséquences d’ordre physique, le décrochement scolaire constitue également un fait causé par le mariage précoce des filles.

Difficultés. Les résultats positifs obtenus par le centre représentent la face émergée de l’iceberg. L’autre face fait référence aux sacrifices et difficultés endurées par les dirigeants de « Nofy i Androy ». Difficultés qui se manifestent par le manque de moyen financier pour donner plus de latitude aux filles prises en charge. Ce, pour un meilleur développement personnel. «Nous manquons considérablement de financement» interpelle Meta Paubert Kaurine. Avant de noter qu’«outre les dons recueillis auprès des bienfaiteurs, le centre fonctionne en autofinancement». Une situation qui limite les marges de manœuvre du personnel qui tente tant bien que mal d’aider les filles-mères à réussir. Objectif que le centre entend assurer par une éducation de qualité, une prise en charge nutritionnelle ainsi que des prises en charge psychosociale et médicale. Voulant s’ouvrir dans   d’autres régions et communautés d’Androy, « Nofy i Androy »  aimerait être un modèle dans la lutte contre le mariage précoce des enfants d’un côté, mais surtout pour le développement des filles-mères de l’autre.

José Belalahy

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