Suite à la récente annonce de dépôt de pétitions par l’Union des syndicalistes autonomes de Madagascar (USAM) prévue hier au siège de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale à Ampefiloha ; la délégation de la CNaPs conduite par son directeur de la communication, Alain Ratsimbaharison, a attendu les syndicalistes sur les lieux dès 7 heures du matin.
Se disant ouverte à toute discussion pour trouver des solutions, la CNaPS n’a pas eu droit à un entretien avec ces syndicalistes puisque ces derniers ne sont finalement pas venus. « Même si la CNaPS ne sera ouverte que le lundi 10 août prochain, pour des raisons de désinfection de nos locaux, nous sommes présents pour recueillir la demande des syndicalistes qui ont déclaré vouloir passer ce jour. Mais comme vous le voyez, ils ne sont pas là », a indiqué le directeur de la communication de la CNaPS sur place. Il a ensuite parlé de la demande des syndicalistes en disant que « la sécurité sociale gérée par la CNaPs ainsi que tous les droits qui s’y rapportent sont tenus ensemble par les trois parties prenantes, à savoir l’Etat, les employeurs et les travailleurs ; ceci suivant la convention internationale du Travail n°144 sur le tripartisme. Aussi, toutes les demandes venant des employés, des employeurs, ou des syndicalistes sont transmises au Conseil d’Administration qui en décidera ».
Pour le fonctionnement de la sécurité sociale de la CNaPS, il suit le modèle Bismarckien, « le système par répartition ». En d’autres termes, ce sont les employeurs et les travailleurs actifs actuels qui cotisent pour payer les trois régimes en vigueur : prestations familiales, rentrées en cas d’accidents de travail et maladies professionnelles et pension de vieillesse. Il existerait un délai de récupération pour chaque régime, or des bénéficiaires ont pu profiter de leurs pensions au-delà de ce délai. Des surplus que la CNaPs a pu payer grâce aux intérêts perçus via les placements des fonds. Cependant, si la caisse débourse gratuitement de l’aide aux employés du secteur privé suivant la revendication des syndicalistes de l’USAM, de nombreux retraités et travailleurs vont perdre leur droit. Ce serait un cercle vicieux puisqu’en privilégiant l’intérêt du travailleur, ce sont les personnes âgées qui en pâtiront selon les explications du Dircom de la CNaPS.
C’est donc pour cette raison que l’Etat Malagasy a déclaré que les subventions aux secteurs privés doivent être remboursées, afin d’assurer la sécurité sociale de la population et une retraite pérenne de chaque citoyen.
Anja RANDRIAMAHEFA