L’idée de cogestion des îles Eparses ne fait pas l’unanimité. Et le gouvernement français se mure dans le silence depuis lundi à l’issue de la réunion qui s’est tenue à Paris.
Dans une analyse à laquelle nous avons eu accès, Serge Zafimahova estime que le dossier des Îles Éparses « relève avant tout d’une stratégie politique, et non d’un contentieux juridique », et la souveraineté de Madagascar sur ces territoires ne faisant, selon lui, aucun doute. « Dans le cas des Îles Éparses, il est important de faire une distinction claire entre le recours soit à une juridiction et/ou à une instance internationale pour faire valoir les droits de Madagascar, soit à la co-gestion souhaitée par la France, soit au transfert progressif de souveraineté, qui constitue une période de transition en douceur respectant le principe ex tunc », a-t-il déclaré.
Selon Serge Zafimahova, Madagascar se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. « Madagascar souhaite-t-il un retour progressif de ces îles par la France, ou est-il prêt à faire valoir sans hésitation ses droits à la décolonisation ? », interroge-t-il, en soulignant que face à l’atermoiement de la France, la seule issue viable pour la Grande Île serait d’affirmer « sa pleine souveraineté et ses droits sur les îles Éparses » par le biais de procédures devant plusieurs juridictions et instances internationales compétentes. L’analyste précise, par ailleurs, que Madagascar pourrait bénéficier du soutien d’organisations internationales telles que l’Union africaine, la SADC, le G77+Chine, les BRICS, ou encore des regroupements comme l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), les SIDS et le Forum des États insulaires et archipélagiques (AIS), afin de « prendre des mesures efficaces » et renforcer sa position.
Transfert progressif
S’agissant de la proposition française, Serge Zafimahova se montre catégorique. « La France défend l’idée d’une co-gestion, ce qui signifie que la souveraineté reste française telle qu’elle est actuellement et que l’exploitation peut être menée conjointement », explique-t-il. Or, dans les faits, un tel accord de co-gestion, même s’il permettrait à Madagascar de percevoir une part des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles, ne remettrait nullement en cause le statut des Îles Éparses comme territoire français. « La signature d’un accord de co-gestion est une mesure qui ne remet pas en cause la souveraineté française sur ces îles et les droits qui y sont associés », insiste-t-il, ajoutant que « la marine française ne renoncerait pas volontairement à sa responsabilité de sécuriser les ZEE pour des raisons géopolitiques ».
Pour Serge Zafimahova, la proposition française est « inacceptable » car elle impliquerait implicitement un abandon de la souveraineté malgache sur ces îles et leurs îlots adjacents. Selon lui, la position de la France s’explique par des considérations géopolitiques et géostratégiques liées à la sécurisation de ses intérêts régionaux dans l’océan Indien, notamment les ZEE, les ressources en minerais stratégiques, le pétrole, le gaz, et la présence de la marine française, tout en évitant d’ouvrir un précédent de rétrocession post-coloniale. Serge Zafimahova plaide en faveur « d’un transfert progressif de souveraineté des Îles Éparses à Madagascar comme solution la plus appropriée », estimant qu’il convient de « définir une période transitoire, tout en recevant des compensations, avant que Madagascar ne rétablisse sa pleine souveraineté sur les Îles Éparses ».
Rija R.
COGÉSTION avec l’EX COLONISATEUR !!! Qui va Croire à une BLAGUE PAREILLE ?!!!!
Même un TRYSOMIQUE rigolerait !!!!
Cessez de prendre le VAHOAKA pour des demeurés s’il vous plaît !!!
On à encore quelques Neurones et quelques Synapses qui nous permettent de comprendre certaines choses. Merci.
Restons lucide et pragmatique . Déjà l’annonce tardive de la composition de cette délégation choque au plus haut point . Une dream team nauséabonde avec la présence inappropriée de la « putain de la république » sénatrice parachutée du président Français de Madagascar . Nous n’allons pas entrer dans le débat stérile de restitution ou de cogestion. Ce serait une perte de temps. Regardons simplement les faits. Le président de Madagascar est juridiquement un citoyen français, naturalisé. Il ne possède plus la nationalité malgache. Ce n’est donc pas un cas de double nationalité ou de « double casquette » : c’est un chef d’État français à la tête de Madagascar. À partir de là, toute discussion sur les Îles Éparses devient caduque. Comment espérer récupérer un territoire à la France, quand c’est la France elle-même qui dirige Madagascar par l’intermédiaire de son propre citoyen ?
Tant que cette situation perdure, tout est français : pas seulement les Îles Éparses, mais la Grande Île elle-même. Vous pouvez organiser autant de commissions mixtes , cela ne changera rien.
La véritable question n’est pas la restitution des îles. La véritable question, c’est : qui dirige vraiment Madagascar ? Les dés sont déjà aussi pipés avec un accord préalable de se mettre au diapason sur la cogestion entre Rainilainga et de son président Emmanuel Macron ! Le peuple Malgache est une fois de plus « cocu » pour ne pas être simplement vulgaire « baisé » en long et en large !