Pour se faire entendre, le Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM) organise une « journée morte » ce jour. Les paramédicaux qui travaillent dans les grands centres hospitaliers n’effectuent que huit heures de services contre vingt-quatre heures en temps normal. Les Centres de santé de base (CSB II) sous la responsabilité des paramédicaux seront fermés et ne recevront que les parturientes ainsi que les urgences vitales. Selon le président du SISFM, Jerisoa Ralibera, le syndicat ne reviendra pas sur sa décision et ce service minimum sera effectif dans tout Madagascar. Ces professionnels de santé revendiquent, entre autres, le paiement de leurs indemnités de réquisition pendant la crise sanitaire ainsi que la sécurisation de leurs lieux de travail. « Notre collègue dans le district d’Ambatolampy, CSB II Tsinjony, a été victime d’une attaque au début de cette semaine. Nous avons prêché dans le désert malgré les alertes que nous avons lancées », a-t-il indiqué
Malgré ce service minimum annoncé par les paramédicaux, les formations sanitaires sont prêtes à faire face à toute éventualité. Selon le directeur du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) , le Pr Olivat Rakoto Alson, une consigne a été déjà donnée à tout le personnel médical pour la prise en charge des malades lorsque le besoin se présente. L’effectif du personnel qui sera présent pendant les fêtes ne sera pas doublé, par contre une équipe est déjà prête à être appelée à tout moment pour renforcer la garde.
Narindra Rakotobe