Enième appel de détresse des professionnels de santé. Le syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM) tire encore la sonnette d’alarme par rapport au non-paiement de leurs indemnités de réquisition durant la crise sanitaire. D’après le président de ce syndicat , Jerisoa Ralibera, les paramédicaux ont été réquisitionnés pendant 228 jours, pourtant ils n’ont pas encore reçu ce qui leur revient de droit. C’est dans cette optique qu’il organise un conseil national qui se tient ce jour. Par mesure de sécurité, Jerisoa Ralibera ne compte pas dévoiler l’endroit où se déroule cet évènement. L’insécurité ainsi que les indemnités d’éloignement figurent également parmi les points qui seront discutés. « Nous avons déjà frappé à la porte de notre ministère de tutelle mais nous avons l’impression de prêcher dans le désert. Après ce conseil national, nous espérons que nous serons entendus », a-t-il souligné
Par ailleurs, une attention particulière sera portée à l’insécurité durant ce conseil national. Le SISFM a déjà sollicité le ministère de tutelle à mettre en place des éléments des forces de l’ordre au niveau des structures sanitaires surtout celles qui se trouvent éloignées des centres-villes. Selon toujours Jerisoa Ralibera , aucune suite n’a été donnée à cette revendication alors que quelques-uns de ses collègues ont succombé cette année suite à des actes de banditisme. C’était le cas pour le chef du Centre de santé de base de Beteva qui est un agent paramédical mais également maire de la commune rurale d’Ampanihy dans le district de Miandrivazo, le mois d’août dernier. Des journées de solidarité ont été même organisées à cet effet pour marquer leur ras-le-bol de l’insécurité. Les paramédicaux menacent également de déserter les centres de santé si aucune mesure n’est prise dans ce sens.
Narindra Rakotobe