
La note de service émise par le ministère de l’Education nationale à l’endroit des divers responsables, les informe de la nécessité de rendre effective la reprise des cours au plus tard le 17 juillet, mais les enseignants grévistes n’ont pas tous répondu présents.
Le comité technique chargé d’examiner les revendications syndicales des enseignants, s’est penché sur ces questions les 2 et 3 juillet 2018, a-t-il été rapporté à l’issue du conseil de gouvernement d’hier. « Au terme de ses travaux auxquels ont pris pleinement part les représentants des syndicats (ndlr, au nombre de huit), le comité technique est parvenu aux propositions de solutions soumises et acceptées par la suite par le gouvernement », lit-on dans le rapport du conseil de gouvernement. Les propositions en question, au nombre de sept, font notamment référence aux indemnités de 25 000 ariary pour tous les fonctionnaires du ministère de l’Education nationale, à compter du mois d’octobre 2018, et de nouvelles allocations (indemnités de craie et d’éloignement) de 25 000 ariary de chaque, en 2019, ainsi que des indemnités de fonction, d’enseignement et de résidence de 50 000 ariary de chaque, à partir de 2020. S’y ajoutent d’une part, le reclassement en catégories 3 et 4 des sortants des centres régionaux de l’Institut national de formation pédagogique (CRINFP) à compter de janvier 2019, et d’autre part, la bonification d’avancement, en fonction de l’ancienneté, pour tous les enseignants FRAM recrutés. Et enfin, la régularisation des arriérés d’avancement à poursuivre, et le nombre de postes budgétaires pour le recrutement des enseignants FRAM, à porter à 8 000 pour 2019 et 2020. Pour rappel, un budget de 155 milliards d’ariary couvrira ces diverses indemnités des enseignants de la fonction publique.
Blocage. Ces propositions, déjà portées à la connaissance des syndicats, n’ont pas fait l’unanimité au sein des grévistes, qui réclament des indemnités de 100 000 ariary à compter de ce mois de juillet, au lieu des 500 000 ariary réclamés au début du mouvement des enseignants. « C’est induire l’opinion en erreur que d’affirmer que les syndicats des enseignants campent sur leur position et restent intransigeants. Nous avions déjà revu largement à la baisse nos revendications car nous ne réclamons plus que 20% de nos revendications initiales, ce qui signifie que nous avions renoncé à 80% de ces revendications. Ce n’est pas de l’intransigeance, ni une volonté d’entretenir le blocage », se défendent les syndicalistes. Et eux d’ajouter qu’ils reprendront aussitôt le travail dès que ces revendications revues à la baisse seront vérifiables sur les bons de caisse. Affaire à suivre.
Hanitra R.