
La mise en place d’un comité ad’hoc proposé par le ministère de tutelle est fortement contestée par le président du syndicat des enseignants non fonctionnaires (ENF). Il affirme vouloir poursuivre les mouvements de grève tant que toutes les revendications ne sont pas satisfaites.
Hier, en fin de matinée, le président du syndicat des enseignants Fram a réuni des grévistes devant l’institut national de formation pédagogique (INFP) Mahamasina. Ils ont voulu pénétrer dans l’enceinte de l’institut pour y poursuivre leurs mouvements. Portails fermés, l’endroit leur était interdit. Mais après quelques temps passés à l’extérieur, à communiquer avec les représentants de la presse venus nombreux, le directeur du cabinet du ministère de tutelle a fini par leur ouvrir les portes de l’établissement. Tout ceci, sous le regard vigilent des forces de l’ordre qui étaient également venues en masse. Cette rencontre avec la presse a permis à Elidiot Randrianjafy de dénoncer les agissements du ministère de tutelle face à la grève des syndicats des enseignants. « Le ministère ne fait que jouer les pompiers, de peur que la situation ne s’aggrave étant donné notre détermination », a-t-il lancé. Selon lui, la mise en place de ce comité ad‘hoc n’est pas la solution qu’il faut.
Intérêts personnels. « La satisfaction de toutes nos revendications est la seule issue possible pour le ministère pour que notre grève prenne fin », déclare Elidiot Randrianjafy. Ceci, en affirmant dans la même foulée qu’il est soutenu par deux autres syndicats des enseignants. Et de dire également que les présidents des autres syndicats qui ont accepté la proposition de dialogue du MEN ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. « En acceptant la mise en place de ce comité ad‘hoc et les propositions de dialogue du ministère de tutelle, ils n’ont pensé qu’à leur place puisque selon nos sources, ils vont être promus en contrepartie à des postes de chef Cisco et Dren », affirme le président du syndicat des enseignants Fram. Ce dernier affirme alors vouloir mener des actions de contestation jusqu’à ce que les cinq revendications des syndicats des enseignants soient satisfaites. Rappelons que ces revendications concernent l’obtention de tous les arriérés de vacations depuis 2013, l’allocation des subventions pour les ENF, le recrutement de tous les membres du personnel d’appui et les opérateurs au sein du ministère, l’intégration direct des enseignants nouvellement recrutés, et l’augmentation du simple au double des postes budgétaires fournis chaque année par l’Etat.
Arnaud R.