Le ministère de la Santé publique et les étudiants internes en médecine ont trouvé un compromis. Les étudiants maintiennent toutefois leur menace de grève.
Les interpellations des étudiants de 7e et 8e année en médecine d’Antananarivo et de Toliary ont été entendues par les responsables étatiques. Joint au téléphone, un étudiant qui a préféré taire son nom de faire savoir que des dialogues ont eu lieu entre les deux parties. « Nous avons été appelés par le ministère de la Santé publique hier (mercredi 17 avril 2019) vers 20 h du soir pour trouver un terrain d’entente. Le directeur du cabinet dudit ministère nous a ensuite reçus ce matin (hier). Une opportunité pour nous de réaffirmer nos revendications estudiantines. Entre autres, le paiement dans les plus brefs délais de nos présalaires. Nous lui avons également fait savoir que nous exigeons un paiement régulier de nos présalaires » a expliqué notre source. Avant de renchérir » le directeur du cabinet du ministère de tutelle nous a fait savoir qu’il n’y avait pas de problème à payer les présalaires des étudiants« . A la suite des négociations entre les deux parties, il a été conclu que le paiement se fera en deux tranches de deux mois. « Le premier paiement devrait se faire ce jour. En principe, nous percevrions deux mois de présalaire. Le paiement des deux derniers mois se fera dans la semaine qui suit les fêtes de Pâques » a lancé avec enthousiasme notre source, avant de reconnaître « une résolution rapide des problèmes » de la part du ministère de la Santé publique.
Ras- le- bol. La situation est tout autre du côté d’Ankatso. Les étudiants maintiennent leur revendication et continuent de manifester leur « souhait de reprendre les cours« . Joint au téléphone sur la question, Rina Rakotonirina, étudiant auprès de l’Université d’Antananarivo fait savoir « nous exigeons du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du gouvernement entier des résolutions rapides et durables des problématiques de l’Université d’Antananarivo« . Rina Rakotonirina également de déplorer la « récurrence des problématiques« . « Les mêmes revendications reviennent chaque année. Les étudiants sont des victimes du système et le gouvernement – qui annonce chaque année des résolutions pérennes – se fait attendre. Nous attendons avec impatience les fameuses mesures devant être bénéfiques à toutes les parties prenantes » s’es indigné notre interlocuteur. Avant de pointer du doigt « l’entêtement du ministère de tutelle« . « Il n’y a pas encore eu de dialogue entre nous et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique » s’est-il exprimé. La vitesse avec laquelle le ministère de la Santé publique a donné suite aux étudiants de la faculté de médecine peut s’interpréter comme suit : le gouvernement peut trouver des solutions aux problèmes… s’il le veut.
José Belalahy